De nombreux habitants de la commune de Sidi Chami se sont plaints de l'indisponibilité du transport, notamment concernant la ligne 59, dont le nombre de bus la desservant a été réduit à 3 véhicules, dénoncent ils. Certains de ces habitants empruntant cette ligne déclarent ainsi avoir devoir attendre des heures entières rivés sur les bancs des abris-bus, avant que n'apparaisse un bus, et que ce problème se complique davantage chaque week-end. «Prendre un bus de la ligne 59 reliant le Palais des sports d'Oran à la station terminus à Sidi Chami, par un vendredi, est un vrai calvaire pour les habitants de Sidi Chami», dira Faycal M., un habitant de Sidi Chami. Cette situation se produit de manière régulière et ne cesse de soulever des questions parmi les citoyens de cette commune qui se demandent si cette situation de disfonctionnement systématique grave de l'organisation du transport relève ou non du rôle de la direction du Transport dont la mission ne se limite pas seulement à organiser et structurer le transport mais, aussi, de veiller, surtout, au confort et à la sécurité des usagers du transport public. A croire certains observateurs du domaine, ce type de problème est dû à l'absence d'un équilibre dans la répartition des lignes à travers le tissu urbain et les différents réseaux. Ne supportant plus d'être sans cesse trimbalés dans des bus qui n'offrent aucune commodité et irréguliers, de surcroît, n'arrivant que toutes les deux heures ou trois, de nombreux usagers du transport public se voient, ainsi, contraints de recourir au transport informel, au clandestin. Concernant ce problème, une citoyenne déclare: «Il y a peu de bus, et lorsqu'ils arrivent, ils sont surchargés. C'est une situation complètement inadmissible, d'autant que le bus est un espace mixte». Du côté de la direction du Transport l'on explique que «les usagers du transport en commun au niveau de Saint-Rémy ont la possibilité d'utiliser d'autres lignes que celle du 59. En effet, nous avons pensé à prolonger le trajet des lignes 22 et 32 qui aboutissent actuellement à El Barki». Par ailleurs, et dans le but de pallier à cette épineuses problématique du transport à Sidi Chami et dans d'autres communes, la tutelle du secteur, au niveau de la wilaya, a mis en place, il y a quelques temps, une cellule ayant pour mission de dresser un tableau des points noirs du transport urbain. Reste à espérer que les citoyens constateront, sur le terrain, les résultats du travail que se propose de réaliser cette commission. Selon nos sources, les citoyens sont invités à apporter leur contribution dans l'application de la réglementation, en déposant leurs plaintes au niveau de la direction du Transport. «Les plaintes déposées par les citoyens seront prises en considération par la commission ad hoc chargée d'examiner et de statuer sur le bien-fondé des griefs retenus contre les transporteurs mis en cause, avant de prendre une quelconque décision à cet effet. Sur ce point, je souligne, affirme notre interlocuteur, que, dans le cas où la plainte est jugée recevable, le transporteur mis en cause est soumis à une commission de discipline. Parmi, les sanctions prononcées dans de tels cas, le retrait des papiers et de l'autorisation d'exploitation, ainsi que la mise en fourrière du véhicule pour une durée d'une mois».