A Tissemsilt, d'aucuns s'interrogent sur la non reprise de la waâda du Saint Patron Sidi Bentamra, fêtée pour la dernière fois il y a quatre ans. «Cette rencontre nous permettait de nous revoir et de faire des rencontres intéressante. Je trouve dommage que l'on ne relance pas cette tradition», dira un habitant qui fait remarquer qu'«anciennement, la Zaouia était le point de la convergence de beaucoup de pèlerins, non seulement les locaux mais aussi ceux venant de différentes wilayas du pays». «Ils y venaient annuellement, raconte-t-il, pour célébrer la grande fête du Saint Patron où se récitaient les versets du Saint du Coran dans des halqat dirigées par l'imam.» «Ce n'est pas seulement le couscous, les chants, les troupes folkloriques ou les fantasias exécutées par les meilleurs cavaliers de la région qui nous manquent. Mais cette waâda de Sidi Bentamra, à laquelle participaient des citoyens venant de lointaines contrées, permettaient même à des familles de nouer des liens finissant souvent par des mariages. Et qu'y a-t-il de plus noble!?», ajoute notre interlocuteur. Mais alors pourquoi ne la célèbre-t-on plus? «Peut-être, dit-il, que la génération qui organisait l'événement s'est lassée de se retrouver à ramer seule contre les courants de la modernité qui n'épargne pas même nos traditions!»