Ils seront, selon les estimations des organisateurs, plus de 5.000 participants, algériens et étrangers, à la célébration -sous le Haut Patronage du président de la République- du centenaire de la Tiriga alawiya qui aura lieu du 24 au 31 juillet à Mostaganem, sous le slogan "une spiritualité vivante, pour un projet humain solidaire et respectueux de la planète, face aux enjeux de demain". Et l'objectif recherché à travers cet événement est de "revivifier un riche patrimoine spirituel et culturel" et de créer "une synergie entre des visions qui se nourrissent les unes des autres afin de proposer de vraies solutions aux problèmes du 21e siècle", soulignent les animateurs de la grande manifestation qui a été entamé à Alger, le 29 janvier de l'année en cours. Ce jour-là, Cheikh Khaled Bentounes lâchait une colombe, symbole du coup d'envoi officiel de la Caravane de l'espoir qui devait marquer des pauses des une trentaine de villes du pays (plus de 8.000 kilomètres parcourus), à la rencontre des populations, de leurs cultures et de leurs aspirations rentrant dans le cadre de la célébration du Centenaire de la Tarîqa Alawiya. Plus de trois mille personnes ont tenu, ce jour-là, à être présentes à l'intérieur et hors des murs du Palais de la Culture d'Alger, en chantant en chœur des textes soufis. A l'occasion aussi, une aile du palais ministériel a été réservée à l'exposition d'objets uniques de cheikh Bentounes et affaires personnelles de cheikh al-Alâwi, cheikh Hadj Adda, cheikh al-Mehdi. A l'occasion de la rencontre internationale prévue du 24 au 31 juillet à Mostaganem, sous le thème "Semer l'Espérance", une conférence de presse sera donnée en présence du Cheikh Khaled Bentounes, le président d'honneur de l'Association Cheikh Al-Alâwi pour l'Education et le Culture Soufie. Fondée en 1909 par le cheikh Ahmed Ben Mustapha El-Alawi, la zaouia Alawiya, qui est basée à Mostaganem, est l'une des plus importantes d'Algérie, voire même du monde, la confrérie comptant dans ses rangs des adeptes des quatre coins du monde. Les festivités auront lieu à Djanatu Al Arif (le Jardin du connaissant), domaine dans lequel cheikh El-Alawi recevait ses disciples. Ce domaine servait aussi de lieu de «khoulwa» (retraite spirituelle) où les soufis menaient leur vie en vivant du travail de la terre et en se dédiant entièrement à Dieu et à l'enseignement initiatique du cheikh. Il faut dire que les anciens bâtiments ont été démolis et un bel «hôtel» y a été construit sur les fonds de la zaouïa, constitué de pièces pour recevoir les visiteurs, d'une grande salle de conférences, d'une bibliothèque et d'un réfectoire. La tariqa Alawiyya Darqawiya Chadhiliya est héritière de la lignée spirituelle dont la source est le prophète Mohamed (QSSSL). Succédant, en 1909, à son maître, cheikh El-Bouzidi, cheikh El-Alawi a revivifié la Tariqa au début du vingtième siècle, en mettant en harmonie tradition et modernité, donnant du coup une nouvelle dynamique au mysticisme musulman. A l'instar de ses prédécesseurs -cheikh El-Hadj El-Mehdi et cheikh El-Hadj Adda- le guide actuel de la Tariqa, cheikh Adlen Khaled Bentounes, continue à œuvrer dans la voie du cheikh El-Alawi. «Ecrivain, conférencier, pédagogue, il transmet ce message aux quatre coins du monde et participe, par ses actions, ses ouvrages, ses conférences et ses rencontres, à diffuser un islam de paix et à appeler à une fraternité véritable entre tous les êtres», expliquent les organisateurs. Pour revenir enfin à la rencontre de Mostaganem, il y a lieu de signaler que sept journées qu'elle durera seront consacrées, chacune, à une des thématiques retenues: "La Terre", "L'Education d'éveil", "La Communication et les Médias", "La mondialisation", "La Révélation", "La Spiritualité et le soufisme" et "L'Avenir".
