Les habitants des douars Laraïbia, Messaâdia et Bekhaïria, longés par la RN11 et relevant de la commune de Sidi-Lakhdar, dont ils sont distants de quelques encablures à l'est, sont sortis en masse pour barrer la route, dans la nuit du samedi à dimanche aux environs de 19h30. Un maçon âgé de 70 ans et qui rentrait tard de son travail, a été fauché par un bus de passage, alors qu'il tentait une traversée rendue très périlleuse par la densité de la circulation. La route du littoral qui relie Mostaganem à Ténès, aura fait encore parler d'elle en servant de théâtre d'abord à une tragédie, puis à des débordements exprimant le ras-le-bol de ses riverains. Ces derniers, venus des trois douars sus évoqués, ont barré la RN11, aussitôt après l'accident, et cela plusieurs heures durant. Le même scénario a été réédité que les fois précédentes: des pneus enflammés et des gros blocs de pierres disséminés sur la route, dissuadaient les automobilistes de poursuivre leur trajet. La victime a rendu l'âme avant même son admission aux UMC de l'hôpital de Sidi-Ali. Les dizaines de protestataires ont exigé la mise en place de ralentisseurs, en cet endroit réputé pour avoir enregistré plusieurs accidents mortels, apprend-on auprès des manifestants, qui précisent que la majorité des victimes sont des écoliers. A vrai dire, l'école en question se trouve tout juste à côté de cette route meurtrière. Les autorités compétentes et les éléments de la gendarmerie nationale se sont rendus sur les lieux, pour tenter de faire baisser la tension qui régnait autour de ce tronçon mortel. Chose qui fut obtenue, dès lors que les manifestants eurent la promesse que ce problème sera réglé dans les plus brefs délais. Rappelons que ce même tronçon routier est témoin de nombreux et mêmes incidents, qui ont ciblé également des piétons, les deux derniers ayant rameuté les Bahara et les habitants de Oued Chéliff, pour bloquer la route à leur niveau.
