La célébration des événements tragiques du 8 Mai 1945 a vu une intense activité des partis politiques, dans le chef-lieu de wilaya mais aussi dans les localités de Draâ El Gaïd et Kherrata. En effet, si le parti de Hocine Aït Ahmed a choisi la ville historique de Kherrata pour tenir son meeting, le PT, lui, a opté pour la ville de Bejaia et le FLN pour la commune de Draâ El Gaïd. Ainsi, Karim Tabou, secrétaire national du FFS, était dans la légendaire ville de feu Bachir Boumaâza, cataloguée comme étant le bastion du FLN. Le PT et le FFS ont tour à tour réaffirmé leurs positions sur de nombreux dossiers d'actualité. «Les événements du 8 Mai 1945 étaient la confirmation du mouvement national et un processus qui avait conduit au déclenchement de la Guerre de libération nationale» a déclaré le premier secrétaire du Front des forces spécialistes (FFS) qui était à Kherrata où il a animé, à la Maison des jeunes, une conférence-débat. Le premier secrétaire du FFS estime légitime le projet de loi initié par un groupe de députés pour demander l'indemnisation des victimes des événements du 8 Mai. Quant à la reconnaissance par la France officielle des crimes contre l'humanité qu'elle a commis en Algérie, lors des manifestations du peuple Algérien le 8 Mai 1945, le blocage est le fait de Bernard Kouchner. S'agissant de la situation politique du pays, Tabou estime que «la situation politique n'a jamais été aussi catastrophique qu'elle ne l'est aujourd'hui» jugeant que «les partis politiques parasitent le débat et faussent les cartes avec certains sujets pour détourner l'opinion des vrais problèmes que vit le pays». Karim Tabou n'a pas manqué de stigmatiser la presse jugeant qu'elle ne couvre pas suffisamment les activités du FFS». Khalfa M'barak de l'ONEM a estimé, quant à lui, que la «France n'a pas le droit de nous imposer l'oubli» et Hanoun fustige le MAK. La porte-parole du Parti des travailleurs (PT) n'a pas été tendre avec les fossoyeurs de l'histoire et les autonomistes, lors d'une conférence animée hier après-midi à la Maison de la culture de Bejaia. «L'annonce d'un gouvernement provisoire pour la Kabylie autonome est l'œuvre d'un groupe qui n'est pas représentatif» dira-t-elle sans omettre de préciser qu'il (le groupe) «bénéficie du soutien de l'Europe, de l'Amérique et des sionistes qui veulent déchirer l'Algérie pour mieux exploiter ses richesses». Elle rappellera, ensuite, que les héros de la Révolution «dont nous commémorons, aujourd'hui, une des dates phares, n'ont jamais milité et combattu pour cette option».