Comme annoncé dans nos précédentes éditions, l'allégement du dossier du passeport biométrique est devenu une réalité, depuis jeudi. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales (MICL), Daho Ould Kablia, a ainsi tenu sa promesse d'alléger la pile de documents exigés par son prédécesseur. Le nombre de pièces administratives nécessaires pour le dossier d'obtention du nouveau passeport biométrique a été sérieusement réduit et passe de 12 à seulement 5. Mieux, le formulaire administratif, qui a fait l'objet de nombreuses critiques, «va être réduit à sa plus simple expression» a encore précisé le nouveau ministre de l'Intérieur. Désormais, il n'y aura plus de garant d'école, de l'armée, de collègue de travail ou de répondant», a indiqué à la presse Ould Kablia en marge d'une séance plénière du Conseil de la Nation. Selon le nouveau ministre de l'Intérieur, le formulaire à remplir pour le passeport biométrique sera semblable à celui qui était demandé pour le passeport traditionnel. «Ce formulaire va être réduit comme l'était l'ancienne fiche verte pour l'obtention du passeport international traditionnel», a-t-il ajouté. Le ministre a indiqué que l'extrait de naissance spécial 12-S, le certificat de résidence et la carte de groupage sont maintenus dans le dossier de demande du passeport biométrique ainsi que les extraits de naissance, si le certificat de nationalité n'est pas fourni, et vice-versa. Pour les personnes malades ou en mission, un passeport de la forme actuelle, d'une durée de 12 mois, leur sera délivré, a ajouté M. Ould Kablia. L'annonce faite par l'ancien ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, du volumineux dossier nécessaire à l'obtention du passeport biométrique avait été mal accueillie par les citoyens. Elle a également été critiquée par les associations de défense des droits de l'Homme. Ces dernières avaient estimé que le pouvoir cherchait, à travers cette procédure, à ficher les Algériens. Et voilà que le nouveau ministre se montre attentif à la réaction citoyenne, «une délicatesse qui relève de l'usage de la bonne gouvernance», selon les déclarations d'un citoyen. En effet, à peine nommé à son nouveau poste, M. Ould Kablia a vite pris la mesure des attentes des demandeurs en matière de documents biométriques. Sachant que notre pays doit se plier aux exigences de l'aviation internationale, il est cependant permis d'étudier les voies et moyens de satisfaire les deux parties. C'est justement ce que vient de faire le ministre avec cette annonce qui ne manquera pas d'apaiser les inquiétudes soulevées ici et là.
