Arrêté avec 62 comprimés psychotropes, au niveau de la rue de La Bastille, alors qu'il se trouvait sur un scooter, L.M., condamné en première instance par le tribunal à huit ans de prison ferme, a comparu hier devant la cour d'appel d'Oran et a plaidé la non culpabilité pour le grief de détention de psychotropes. Le mis en cause explique alors à l'audience qu'étant malade et considéré comme handicapé mental à un taux fixé à 80% par l'EHS psychiatrique de Sidi Chami, il est sous traitement médical à vie. «Votre honneur, explique le mis en cause, ma maladie remonte au début des années 90, lorsque j'ai été kidnappé par des terroristes qui voulaient m'égorger et je n'ai eu mon salut qu'à ma fuite, alors que d'autres ont subi cet acte barbare. Suite à cela, j'ai fait une dépression et depuis je traîne des séquelles.» Et pour asseoir ses déclarations, il présente à l'audience, par le biais de son avocat, un dossier médical en règle. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis le maintien de la première peine et la défense, quant à elle, a plaidé la non-culpabilité de son mandant, revenant sur l'incident qu'il a vécu et qui a été la cause de sa dépression. «M. Le juge, dit l'avocat, mon client garde, outre les séquelles psychologiques, des séquelles physiques.» «En effet, c'en voulant prendre la fuite que L.A., ajoute l'avocat, a été blessé avec une «mahchouha» par les terroristes et comme l'instinct de survie était plus grand, il a réussi à s'enfuir, gardant pour l'éternité et à tout jamais, l'omoplate gauche déboîté.»