De début juin à ce jour, la vie a ralenti à Remchi, les gens sont amorphes à midi et la ville commence à se vider de sa substance. Place à la sieste. Les mieux lotis des citoyens gagnent chaque jour la plage de Béni Saf et certains se permettent même les stations balnéaires hors frontière comme celles de la Tunisie. Un luxe que malheureusement la grande majorité des Remchaouis ne peuvent s'offrir en vue d'une quotidienneté éreintée et de plus en plus chère. Pour cette catégorie de gens, la ville n'a rien à offrir en guise de loisirs. Aucun plan d'eau pour rafraîchir l'atmosphère, point de jardin public et encore moins de parc d'attractions pour répondre à l'attente des jeunes et des enfants. La seule piscine qui vient récemment d'ouvrir ses portes est prise d'assaut dès les premières heures de la matinée. A cela s'ajoute une dégradation du cadre de vie, en proie aux ordures et autres déblais qui encadrent et jonchent les quartiers. Aussi, ce défaut d'alternative s'en entasse dans les cafés autour d'interminables discussions à vous enlever à jamais le plaisir de rester. Il faut le dire, à Remchi l'ennui se lit sur tous les visages des jeunes et des vieux qui passent leur temps à raser les murs pour les uns et à la quête d'un coin ombragé pour les autres. A Remchi, la chose culturelle et artistique semble ne pas être une préoccupation des élus. Aucune source musicale n'a été organisée en plein air pour permettre aux familles de passer des moments agréables. L'on se demande alors s'il existe un programme culturel?