Le président russe, Dmitri Medvedev, effectuera une visite de travail à Alger au mois d'octobre prochain, sur invitation du Président Abdelaziz Bouteflika, indiquent des sources diplomatiques. La présidence russe a répondu favorablement à l'invitation algérienne transmise au ministre russe de l'Energie Sergueï Shmatko lors de sa dernière visite à Alger en juillet dernier. Une délégation Russe composée de responsables gouvernementaux arrivera, la semaine prochaine, à Alger, pour préparer la visite. Les mêmes sources ajoutent qu'au-delà des relations bilatérales, la visite sera une opportunité pour Medvedev de convaincre les Algériens de l'achat d'hélicoptères sophistiqués M-28, d'autant que l'Algérie compte acquérir 150 hélicoptères d'Italie. Ayant signé un accord de partenariat stratégique en 2001, l'Algérie et la Russie veulent porter leur coopération économique vers des objectifs ambitieux. Dans ce sens, et au-delà de la tenue de commissions mixtes de coopération économique et commerciale de façon régulière, la Fédération de Russie affiche de grandes ambitions pour ce qui est de la coopération avec l'Algérie. C'est dans ce sens, justement, que le président russe pourrait effectuer sa première visite à Alger, faisant ainsi suite à la visite de l'ex-président russe Vladimir Poutine à Alger en mars 2006 et celle du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à Moscou en février 2008. Il faut savoir que depuis la signature de l'accord de partenariat stratégique, la coopération algéro-russe a pris une dimension multisectorielle et tend à se diversifier de plus en plus. Dans ce sens, et s'exprimant à l'ouverture de la 4e session de la Commission intergouvernementale mixte de coopération économique, commerciale, scientifique et technique algéro-russe, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a appelé dernièrement les entreprises russes à apporter leurs contributions dans l'exécution des différents projets inscrits dans le programme u plan quinquennal 2010-2014. A cet effet, M. Djoudi a affirmé que ce programme, doté d'une enveloppe de 286 milliards de dollars, permettra "d'initier des partenariats dans le cadre d'appels d'offres lancés pour la réalisation de grands projets", en ajoutant que les grands investissements prévus par ce plan quinquennal permettront aussi de "substituer, à terme, la dépense publique par celle privée qui sera, en grande partie, financée par les investissements étrangers". Le ministre a incité les opérateurs économiques russes à contribuer, dans le cadre d'appels d'offres, à la réalisation des projets inscrits dans ce programme, particulièrement dans les secteurs des travaux publics et des ressources en eau. Il a aussi annoncé "l'entière disponibilité de la partie algérienne pour la mise en place d'un partenariat économique fondé sur l'encouragement mutuel des investissements ainsi que le transfert de savoir-faire et de technologie de la part des entreprises russes". D'après M. Djoudi, la finalisation, qui est prévue dans le proche avenir, d'un nombre de projets de texte particulièrement dans les domaines de l'utilisation civile de l'énergie nucléaire, le transport maritime et l'exploration pacifique de l'espace "devrait, elle aussi, renforcer et raffermir la coopération économique et technique bilatérale". En accentuant le fait que l'Algérie constitue "un partenaire clé de la Russie dans la région", M. Chmatko, a, de son côté, exprimé la volonté des autorités de son pays de renforcer et diversifier la coopération économique bilatérale. Dans cette perspective, le ministre russe a affiché la disponibilité de son pays à contribuer à la réalisation du programme d'investissements publics du plan quinquennal. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Russie sont estimés à 2 milliards de dollars.
