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Une grande figure de la chanson oranaise
Berradja Fethi, un authentique cheikh
Publié dans La Voix de l'Oranie le 18 - 01 - 2011

Cheikh Fethi, de son vrai nom Berradja Fethi, est né le 8 Août 1959, à Oran, à la Rue Khiat Salah dans le quartier populeux de Médioni, dans la demeure de ses grands parents, mais c'est dans un autre quartier de la ville, Eckmühl, qu'il poursuivra ses études primaires chez les Pères jusqu'au BEF. Très tôt, ses vocations artistiques se révèlent en lui. Il aura d'abord un penchant pour le dessin et il intégrera l'école des Beaux Arts pour y développer ses aptitudes. Ce qui ne l'empêchera pas de jouer de temps en temps quelques notes sur le piano du père, connu sous le sobriquet de Didène, qui était animateur et comédien dans la formation artistique du chanteur et parolier Ahmed Sabeur. Le jeune Fethi s'inscrira aux Scouts Musulmans dans le quartier de Choupot où la famille avait encore une fois déménagé. Son père avait pour habitude de l'emmener, en compagnie de ses frères, aux soirées musicales et théâtrales qu'il animait, ce qui allait contribuer à renforcer la vocation du jeune Fethi pour la musique. Pour sa réussite à l'examen d'entrée au collège, Fethi recevra, en guise de cadeau, une guitare sèche, offerte par son père.
Ce sera son premier instrument sur lequel il s'initiera à la musique. Il développera ensuite sa virtuosité d'instrumentiste en jouant de l'accordéon. C'est ainsi que dès les premières années 70, la formation musicale Yahiaoui lui fait appel pour intégrer l'ensemble. Une époque qui était dominée sur le plan musical par le genre Ghiwan, porté surtout par les groupes marocains célèbres de Nas el Ghiwan et Djil Djilala, qui réussirent en leur temps à avoir une célébrité planétaire. En 1974, la famille Berradja devra élire domicile à la Cité de l'Escalone, au quartier St Eugène. Fethi, qui animait diverses manifestations à la kasma du quartier, jouait déjà de plusieurs instruments. Il décide alors de créer sa formation musicale et s'attelle à développer son propre genre musical qui influencera toute une génération de jeunes chanteurs oranais. En 1978, il enregistre sa première cassette aux éditions El Azhar qui comporte « Rani ‘arfek bedalla ou ghouak el jil », dont il écrira les paroles et composera la musique, qui s'avère un succès et sera reprise par Khaled, et d'autres chansons du genre raï qui seront exigées par les éditeurs. Fethi jouait de tous les instruments mais était surtout un virtuose du saxophone. Il jouera dans l'orchestre de Khaled et de Mohamed Belkhayati. Il produit sa deuxième cassette quelque temps après avec le titre générique de « El Houaria haram ‘alik », dont il écrira les paroles et composera la musique. Dès 1981, les enregistrements se succèderont : il édite « Mchat ‘aliya », modernise et arrange la chanson « Ouach Issaber Ya Ntaji » chez les éditions Oranphone. En 1987, c'est « Eni Ya Saber », en 1989, « Ma danitch netferqou », écrite par le poète belabbésien Cheikh Naam, qui sera reprise par Hasni avec laquelle il inaugure le raï sentimental. En 1991, Fethi connaîtra la consécration avec sa célèbre chanson « Lagui lagui », paroles de AEK Khladi et musique de Fethi, qui s'avère un immense succès, « Qaoum el jiyah » et « Ya Liyam » de Saïm el Hadj. Fethi compte à son actif quelque cent trente chansons qu'il a créées ou reprises à partir des plus belles qaçidate des poètes Saïm El Hadj, Abdallah Medjahed ou Ould Belkheïr. En dépit de son jeune âge, Fethi gagnera son statut de «Cheikh» à la faveur de son infaillible mémoire qui fera de lui un authentique «hafadh» et lui permettra de sauver de l'oubli et habiller en musique, pour les vulgariser et porter dans la rue, de nombreuses œuvres du patrimoine local. Ses proches reconnaissent que le Cheikh pouvait réciter de mémoire plus de 300 qaçidate. Cheikh Fethi décède le 1er novembre 2001 des suites de maladie.

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