Un hommage appuyé a été rendu hier à l'artiste peintre Miloud Boukerche (1917-1979) dans le cadre d'une exposition collective consacrée à l'un des plus brillants plasticiens algériens, décédé pourtant dans un terrible anonymat. Cet hommage à l'initiative de l'association El Basma des arts plastiques, au niveau de la maison de la culture Benghazi Cheikh, a regroupé 24 artistes-peintres de Sidi Bel Abbès, Saida, Ain Temouchent, Tlemcen, Mascara et Oran. Parmi eux, Djafer Mehdi, Amer Zina, Bouriche Boumediene, Houari Atmane et Mia Abdelatif qui ont présenté une cinquantaine d'œuvres plastiques exécutées selon différentes techniques et styles. Né en 1917, dans le quartier de Mamelon (Sidi Yacine), rue Emile Zola, Boukerche est considéré comme l'un des premiers Algériens à découvrir la peinture dite de chevalet. Selon ses proches, c'est en France qu'il a donné la pleine mesure de ses talents artistiques après avoir intégré l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris. Pour l'anecdote, ses proches et amis affirment que son départ pour la France a été fortuit. « Il était parti pour jouer un match de football avant qu'un artiste peintre ne remarque son don pour le dessin et le persuade de s'inscrire à l'école des beaux arts ». La première exposition de Miloud Boukerche remonte à 1947 au Cercle franco-musulman d'Alger. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on peut citer : Le couple d'amoureux, Le joueur d'échec, Berbère près de l'oasis, Elégante sur la terrasse en Algérie et Idylle de l'Atlas.
