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Thème d'une rencontre dans le cadre de «Tlemcen, capitale de la culture islamique» Le rôle de l'association des Oulémas musulmans dans la civilisation de Tlemcen, en débat
La salle de l'APW de Tlemcen a abrité une journée d'étude portant sur les activités de l'association des Oulémas Algériens dans la civilisation de Tlemcen. Cette rencontre, programmée sous l'égide du ministère des affaires religieuses et des Wakfs, est inscrite dans le cadre de la manifestation Tlemcen, capitale de la culture islamique, a vu la présence des Imams de l'ensemble de la wilaya ainsi que d'imminents professeurs venus de divers coins du pays débattre ce sujet. A ce titre, plusieurs communications ont été données portant sur le mouvement national de l'association des oulémas musulmans, Cheikh Abelhamid Ben Badis et le mouvement de la société civile dans la moitié du 20ème siècle, les efforts de Cheikh El Bachir El Ibrahimi dans l'ouest algérien et en particulier Tlemcen, les activités de la dite association au niveau de Tlemcen et la région ouest au cours de la 2ème guerre mondiale entre 1936- 1945, le rôle réformiste et nationaliste de l'association des oulémas algériens au niveau de la zone rurale, les écoles réformistes au sein de la région de Beni Hadil. Selon les organisateurs de cette rencontre, l'objectif était de faire la lumière sur le parcours de certaines figures emblématiques qui ont marqué par leurs actes l'histoire des musulmans qui se sont sacrifiés lors de l'époque française quant aux intervenants, ils ont mis en relief le rôle qu' a joué l'association en question dans la création de l'école Dar El Hadith en 1938 dans l'objectif de préserver la langue arabe et diffuser les sciences islamiques rappelant le combat mené par celle-ci afin de préserver la religion musulmane de l'entreprise d'aliénation identitaire menée par l'occupant français. Le cheikh Mohamed Bachir El Ibrahimi fut l'homme de la transition, de la mutation de l'association des oulémas qu'il présida après la disparition du Cheikh Ben Badis et qu'il orienta vers une posture politique beaucoup plus marquée tranchant avec cette hésitation des débuts. Il réussit à préserver l'héritage badisien, à le capitaliser, à l'ériger en crédo idéologique qui influença de façon définitive le nationalisme algérien. Le Cheikh El Ibrahimi mena sa bataille pour le triomphe de l'Islah dans l'ouest algérien, à Tlemcen. En 1933, il fut chargé par le Cheikh Ben Badis de porter le message de l'association des Oulémas dans cette cité jalouse de son histoire. La tâche était plus des rudes, comme le précise Merad, « la province d'Oran, n'avait qu'une faible densité réformiste. Elle ne fut touchée réellement par la propagande réformiste qu'après la constitution de l'association des Oulémas. L'obstacle maraboutique y était puissant, en raison de la présence des grandes confréries et des zaouias très influentes, notamment à Mostaganem, Tiaret, Mazouna. Les moyens de communication en dehors de l'axe ferroviaire Alger- Oran -Tlemcen étaient malaisés et les frais de propagande à partir de Constantine donnaient à réfléchir à l'organisation réformiste. Quant à Ben Badis, sa préoccupation majeure durant cette période de vie était la lutte contre la répression qui s'abattait sur les patriotes algériens et la dénonciation de la propagande fasciste et des agissements antisémistes.