Le match MC Alger-ES Tunis, prévu pour samedi 16 juillet au stade du 5 Juillet (Alger), pour le compte de la 1ère journée de la phase des poules de la Ligue des champions d'Afrique, débutera officiellement à 18h30, a-t-on appris auprès du directeur général de la SSPA/MCA, Kamel Abdelouahab. «La Confédération africaine de football (CAF) n'a pas donné suite à notre demande de décaler le match à 20h00. Aucune réponse ne nous a été fournie à ce propos, ce qui signifie que l'horaire initial fixé au match par l'instance africaine, à savoir 18h30, est maintenue», a-t-il déclaré. Les supporters et les sympathisants du club, eux, sont plus que jamais soucieux du sort de ce Mouloudia d'Alger moribond et au bord d'une déconfiture sans précédent. Après avoir été chassée du stade de l'annexe du 5 Juillet par la direction de l'Office du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, l'équipe a pu s'y entraîner avant-hier, même si l'ardoise laissée par le club, de 14 millions de dinars auprès de la direction du stade, est toujours pendante. Une énième assurance a été donnée par la direction du club d'honorer cette note salée auprès d'un prestataire qui a trop patienté, mais qui a, une fois encore, fait un geste pour le Doyen algérien afin qu'il prépare son match face à l'ES Tunis ce samedi au stade du 5 Juillet, lieu où sera domicilié le premier derby maghrébin pour le compte de la première journée de la phase des poules de la plus prestigieuse compétition des clubs. Mais les dirigeants du MCA, et à leur tête Omar Ghrib, ont-ils conscience de la dimension de ce challenge et de la lourde mission de représenter dignement le pays ? Apparemment, ce n'est pas le cas puisque leur gestion catastrophique a fait que le club se retrouve sans ossature, sans entraîneur et dans le flou total pour aborder une telle compétition. Le bricolage au quotidien, l'absence d'une stratégie et d'une vision à long terme, les luttes intestines qu'affectionnent plusieurs dirigeants pour tirer des dividendes personnels et faire des affaires sur le dos du club, la politique de la chasse-gardée pour faire fuir toutes les compétences et les opérateurs intéressés pour investir, ont fait qu'aujourd'hui le Mouloudia est devenu un club de quartier que même ses propres fans renient. Aux dernières nouvelles, certains anciens dirigeants sont en train de s'activer dans les coulisses pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être, même si la situation sera très difficilement rattrapable, notamment en matière d'effectif puisque le peu de bons joueurs qui se trouvent sur le marché des transferts sont déjà pris. Voilà ce qui arrive lorsqu'un club prestigieux est livré à la rue et aux aventuriers de tout bord, il ne faut pas s'attendre à des miracles.
