Le fragile consensus qui a, jusqu?? pr?sent, malgr? les turbulences, soud? un tant soit peu la classe politique espagnole autour du terrorisme, est en train de se fissurer s?rieusement. La droite, conduite par le Parti Populaire, fait s?cession. Elle tra?ne dans son sillage la toute puissante association des victimes du terrorisme capable de mobiliser la rue. Le clash a eu lieu il y a un peu plus de trois mois quand un communiqu? de Batasuna, la vitrine politique de l?Eta, d?clarait une tr?ve unilat?rale illimit?e. Les socialistes, trop heureux de l?aubaine, en ont fait leur cheval de bataille. Le reste des partis politiques ont suivi en gros, bien que m?fiants. Seuls les ?populaires? ont refus? toute n?gociation. Si toutefois elle devait ?tre engag?e, elle ne se ferait qu?? la condition express que les s?paratistes basques ?renoncent d?finitivement ? la violence, d?posent les armes et fassent leurs excuses aux Espagnols pour la terreur et les victimes...? Ces trois conditions n??tant pas r?unies, la droite a menac?e de quitter l?alliance. Ce qu?elle fit il y a trois jours ? la faveur de la session du parlement quand, interpell? sur la question s?curitaire, le premier ministre Zapatero, a r?pondu par un exp?ditif ?nous ?uvrons pour la paix, avec les moyens que nous donne la l?galit? d?mocratique?. Sans plus. Sans autre d?tail. Sans cet appel constant que les t?nors du PP attendent ? leur adresse. Zapatero les met devant leur responsabilit? sans autre forme de proc?s. Une posture qu?ils ont souvent utilis?e pour tenter de d?stabiliser les socialistes sur ce dossier sensible, avec en ligne de fuite, les prochaines ?ch?ances ?lectorales. La droite espagnole redoute par-dessus tout d??tre battue ?une fois encore? sur le terrain du terrorisme. On se rappelle que les attentats du 11 mars leur furent fatals. Tous les moyens sont donc mis pour inverser cette d?testable tendance ? se mettre sur la d?fensive d?s qu?il s?agit du volet s?curitaire. Pour cela, le PP joue son va-tout. Quitte ? rompre avec un alli? aussi encombrant que le PSOE.