MILA - Un programme national de recherche (PNR) portant sur l'architecture et l'urbanisme de l'ancienne ville de Mila vient d'être retenu par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, apprend-on jeudi auprès de l'antenne locale de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC). Dirigé par Dr. Youcef Abiche, de l'université Ferhat Abbas de Sétif, ce PNR mettra à contribution plusieurs chercheurs et étudiants en histoire et en archéologie. Il portera sur l'exécution de plusieurs recherches de terrain sur la ville de Mila et ses alentours, précise la même source. Des séminaires sur la situation des ruines du vieux Mila, ainsi que de nouvelles fouilles à même de percer certains secrets de cette Cité ancienne pourront être organisées dans le cadre de ce PNR qui s'étalera sur une période de deux années susceptibles d'être prolongées, précise Amar Nouara, responsable local de l'OGEBC qui rappelle que l'histoire de Mila commence de la préhistoire et se poursuit jusqu'aux civilisations romaine, byzantine et islamique. Des équipements modernes seront utilisés dans le cadre de cette recherche sur la Cité historique de Mila qui occupe une aire de 38 hectares, précise le même responsable. Les monuments les plus connus de Mila sont la fontaine romaine, Ain El Blad, la basilique du saint Opta de Milev, la statue de Milo et la mosquée de Sidi Ghanem fondée vers l'an 59 de l'hégire par le compagnon du prophète de l'islam Abou Mohadjir Dinar. Selon M. Nouara, Milev présentait jadis l'avantage de disposer d'importants gisements de matières premières notamment de pierres et d'argile. Plusieurs recherches avaient été accomplies par le passé sur Mila par des universités algériennes mais également de France, de Grande Bretagne et des Etats-Unis.
