Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a reçu lundi au siège de son ministère le chef du haut panel d'observateurs de l'ONU, Amara Essy, chargé de suivre le déroulement des élections législatives du 10 mai. La délégation, composée de six politiques et électoraux dirigés par M. Essy, ancien ministre des Affaires étrangères de Côte d'Ivoire et ancien président de l'Assemblée générale de l'ONU, est arrivée samedi à Alger pour un séjour de dix jours (du 5 au 15 mai). Elle se déploiera dans trois wilayas du pays dont Alger pour "suivre tout le processus électoral depuis l'ouverture des bureaux de vote jusqu'à la compilation des résultats à tous les niveaux et à la publication des résultats provisoires", indique le haut panel dans un communiqué transmis lundi à l'APS. L'objectif de la mission est "d'accompagner l'Algérie (...) pour la conduite de ces élections législatives de façon crédible et transparente, et dans la paix", a précisé la même source. Les observateurs onusiens auront, dès mardi, des rencontres avec l'ensemble des acteurs électoraux nationaux : membres du Gouvernement, structures chargées d'organiser et de superviser le scrutin, partis politiques, société civile, représentants de la communauté internationale ainsi qu'avec les autres observateurs étrangers, selon le communiqué. N'étant pas une mission d'observation proprement dite mais plutôt une "mission de suivi et d'évaluation", le panel ne fera donc aucune déclaration publique sur la conduite et les résultats des élections et adressera son rapport directement au secrétaire général de l'ONU, a souligné la même source. Une mission exploratrice du panel onusien, dirigé par M. Essy, avait déjà séjourné à Alger du 6 au 13 avril derniers où elle avait eu des entretiens avec toutes les parties concernées par le scrutin. Elle a également été reçue par le Premier ministre Ahmed Ouyahia et par M. Medelci. "Les choses se sont bien passées. Nous avons une idée bien précise sur le déroulement des élections" législatives, avait alors indiqué M. Essy, également ancien secrétaire général de l'OUA (Organisation de l'unité africaine). La visite des observateurs onusiens intervient en réponse à une requête de l'Algérie qui veut que les prochaines élections se déroulent dans la transparence totale et en présence d'observateurs étrangers. Quelque 500 observateurs internationaux doivent suivre le déroulement de ces élections législatives.
