Le nombre de demandeurs d'emploi dans la wilaya de Ouargla est inférieur à celui de l'offre, a révélé samedi le ministre du Travail de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Le taux de chômage officiel à Ouargla est de 9,4%, alors que le taux national est de 9,96%, a expliqué M. Louh lors d'une réunion interactive tenue par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avec le Conseil de wilaya de Ouargla ainsi que les notables de la ville et les représentants de la société civile de la wilaya. M. Louh a précisé que le nombre de demandeurs d'emplois enregistrés à l'Agence nationale de l'emploi et de la main-d'œuvre (ANEM) est moindre comparativement par rapport aux postes proposés par les entreprises économiques, soulignant qu'en 2011 il y avait 17. 638 postes pour 11. 846 demandeurs et en 2012, 10. 815 postes pour 9. 291 demandeurs. Selon le ministre, ce "dysfonctionnement" ne se situe pas au niveau de l'ANEM, mais auprès des entreprises, lesquelles déplorent ou invoquent le manque de formation et de qualification des demandeurs d'emploi. Il a déploré aussi les conditions de recrutement imposées par certaines entreprises qui exigent des chauffeurs et même des agents d'entretien de parler l'anglais, a-t-il dit. Le ministre a également évoqué les entreprises de sous-traitance qui ont été carrément arrêtées dans la mesure où elles recrutaient des jeunes au profit d'autres entreprises en leur offrant des salaires "modiques", a-t-il ajouté. M. Louh a regretté cependant que ces entreprises de sous-traitance fassent leur réapparition par d'autres procédés, annonçant à cet effet la modernisation de l'ANEM afin de maîtriser davantage la situation de l'emploi à Ouargla. S'agissant du secteur de la Santé, Abdelaziz Ziari a noté les "grands efforts" du gouvernement pour doter la région de différents types d'établissements sanitaires à l'exemple de l'hôpital ophtalmologique de Ouargla, pris en charge par des spécialistes cubains. A ce propos, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a reconnu le manque de spécialistes dans le sud du pays, regrettant que des diplômés de la région émettent le souhait d'exercer dans le nord. M. Ziari a relevé aussi que les médecins-spécialistes vont de plus en plus vers des cliniques privées, estimant qu'il faut trouver d'autres moyens "plus attractifs" pour les convaincre à exercer dans le sud. Dans le domaine de l'habitat, le ministre du secteur, Abdelmadjid Tebboune a indiqué 35. 600 logements tous types confondus sont achevés et prêts à être distribués à Ouargla, relevant cependant le déficit en matière de réalisation en dépit des efforts déployés par la wilaya dans ce sens, a-t-il dit. Le ministre a en outre insisté sur la réhabilitation des ksours de la région, annonçant que des spécialistes de rénovation relevant de son département seront dépêchés à Ouargla dès la semaine prochaine. Par ailleurs, M. Tebboune a regretté que Ouargla ne bénéficie pas d'un modèle d'habitations spécifiques à la région du sud, annonçant de ce fait que des terrains à bâtir seront affectés aux habitants de la région à des prix symbolique dans le cadre de l'aide au logement tous types confondus. Il a ainsi exhorté les futurs bénéficiaires à bâtir des habitations spécifiques à la région avec des cours ou des terrasses du fait de l'étendue du territoire. Pour ce qui est du secteur de l'agriculture, Rachid Benaissa a insisté sur le développement et la promotion de l'agriculture saharienne qui doit bénéficier d'une "place de choix" dans la wilaya de Ouargla. Le ministre de l'Agriculture et du développement rural a indiqué que 5 millions d'hectares sont exploitables à Ouargla dont 4 millions de pâturage, regrettant que près de 40 000 hectares uniquement sont exploités. M. Banaissa a ainsi exhorté les agriculteurs de la région à "relever le défi", estimant que la wilaya de Ouargla est en mesure à elle seule de satisfaire la demande nationale en produits agricoles.
