Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah a affirmé, lundi à Alger, que "la création de l'Office national des Wakfs se fera avant juin 2013". Le ministre qui intervenait lors d'une conférence au Forum d'El Moudjahid a indiqué que "toutes les conditions sont réunies pour la création de cet office qui sera à caractère commercial et économique", précisant qu'une "commission spécialisée sera mise sur pied pour l'élaboration du décret exécutif y afférent". De son côté, le directeur central des Wakfs au ministère, Abdelouahab Bertioua a déclaré à l'APS qu'"une réflexion est engagée sur le statut de l'Office entre établissement ou instance publique à caractère industriel et commercial chargée de la gestion des Wakfs. Il sera autonome, disposera d'un Conseil d'administration et d'un budget spécial. Il sera également soumis à la réglementation qui régit les EPIC". Le ministre des Affaires religieuses a souligné que son département avait recensé 8.800 biens Wakfs au niveau national, précisant qu'il s'agissait d'habitations occupées par les imams et qui représentent 60% des biens Wakfs, le reste étant des locaux commerciaux, des bains maures et des douches. Les recettes des Wakfs provenant de la location de ces biens "sont minimes", selon le ministre qui rappelle qu'en 1990, elles étaient estimées à 8 millions DA. Elles ont atteint "après réévaluation de la valeur de location" 148 millions DA. La dette de certains locataires des biens Wakfs est estimée à 300 millions DA, a ajouté le ministre rappelant que son département "œuvre à actualiser les prix de location dans le cadre de la loi". Le ministère tente également de récupérer des biens Wakfs qui appartenaient à des colons durant la colonisation, a précisé M. Ghlamallah mettant en avant la difficulté de l'opération, d'où "la circulaire interministérielle promulguée par les ministères des finances, de l'Agriculture et des Affaires religieuses" portant définition des biens Wakfs. Concernant les biens Wakfs algériens à l'étranger, le ministre a précisé qu'il était "impossible de les récupérer pour le moment", indiquant que certains se trouvaient à Al-Qods (Palestine) et à Médine (Arabie Saoudite), ajoutant à ce propos qu'un dossier a été présenté au ministère des Affaires étrangères.
