L'architecte-paysagiste Farid Hirèche présentera au festival international des jardins, qui se déroule du 24 avril au 30 octobre prochain à Chaumont-sur-Loire (France), un "jardin arabo-andalou", a-t-on appris mercredi auprès de l'intéressé. Sur la liste des participants à cette manifestation figurent le jeune Farid Hirèche, originaire de Jijel, et son compatriote Laribi Ghanem, natif d'Alger, qui présenteront aux visiteurs un modèle de jardin combinant à la fois le style arabe et andalou. Dans un entretien à l'APS, le jeune architecte a expliqué que son projet répond aux critères de ce type de jardins reconnus dans "l'Histoire de l'art des jardins", à savoir "le raffinement, le jeu de lumière, le jeu des volumes, des couleurs, le murmure de l'eau, les parfums et les saveurs". Il s'agit, selon son concepteur, d'une "réinterprétation contemporaine des jardins arabo-andalous inspirés de la mystique soufie". Il a également indiqué que ce jardin est une "invitation à se défaire des sens, à s'extirper de l'apparence externe et à s'ouvrir au monde intérieur", en somme une invitation, selon lui, à "redécouvrir sa source pour partager quelques fragments de plénitude". Fondé en 1992, le festival international des jardins constitue, depuis, un rendez-vous incontournable de la création paysagère et jardiniste, offrant à ses participants l'occasion de partager des idées originales et audacieuses. Le jury de cette édition qui a pour thème "Jardins des sensations" sera présidé par le journaliste littéraire français Bernard Pivot. "Ma participation à ce festival est une occasion pour honorer l'Algérie et Jijel", déclare cet architecte-paysagiste qui émet le vœu de mettre son talent et son savoir-faire au service de la promotion de l'environnement dans son pays et plus particulièrement dans sa wilaya et ses communes. Farid Hireche, diplômé de l'Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles, exerce depuis 2011 dans son atelier "De pleins et de vides" dans la capitale française. Sa passion pour les jardins historiques l'a amené à contribuer notamment à la sauvegarde du jardin de la Poya en Suisse. Il a également consacré une partie de ses recherches et de son énergie aux demeures et à la campagne algéroise, dans le souci de sauvegarder ce patrimoine sans équivalent.
