Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, président en exercice du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, Mohamed Kamel Amrou, ont mis en garde contre les graves répercussions de la situation chaotique qui prévaut en Syrie. Intervenant lors d'une conférence de presse à l'issue des travaux de la réunion ministérielle extraordinaire tenue, mercredi soir au Caire, les deux responsables ont indiqué que tous les efforts consentis par les pays arabes visaient à assurer le succès de la Conférence de "Genève 2". Pour M. Al-Arabi, "Genève 2" constitue "l'ultime occasion" offerte aux parties syriennes pour trouver une issue à même de mettre fin à la tragédie qui frappe le peuple syrien. A propos d'éventuels différends arabes lors du conseil ministériel arabe, le secrétaire général de la Ligue arabe a précisé qu'il n'était pas question de différends mais de divergence de vues, ajoutant que le conseil "a vivement dénoncé les ingérences extérieures, notamment l'implication du Hezbollah libanais". A une question sur un éventuel changement de la position de la Ligue arabe concernant l'occupation du siège de la Syrie par l'opposition, M. Al-Arabi a indiqué qu'"aucun changement n'est enregistré et le siège sera occupé après la formation d'un gouvernement ou de représentants". Concernant les accusations dirigées à la Ligue arabe sur l'échec de parvenir à un cessez le feu en Syrie, M. Al Arabi a indiqué que l'organisation panarabe a épuisé tous les moyens pour le règlement de la crise syrienne, mettant en avant l'échec de la communauté internationale à prendre une décision dans ce sens. De son coté, le ministre égyptien des Affaires étrangères a affirmé que les décisions de la Ligue arabe ont fait l'objet d'un consensus, ajoutant que c'était la première fois qu'aucun pays n'avait émis de réserves concernant les clauses de ces décisions, ce qui reflète une volonté collective de trouver un règlement politique à la crise en Syrie. La décision d'aujourd'hui "est l'une des plus importantes concernant la crise en Syrie", en ce sens qu'elle véhicule un appel à une transition de pouvoir au profit d'un gouvernement jouissant du plein pouvoir exécutif, a-t-il dit.