Le plasticien algérien Bachir Toudji dévoile ses derniers travaux, réunis dans une vingtaine de toiles à l'huile, inscrites dans le courant impressionniste, dans une exposition ouverte récemment au public algérois. Visibles à la Galerie Aicha Haddad jusqu'au 11 août prochain, les 23 toiles de l'artiste promènent le visiteur dans des paysages inspirés du monde rural, à travers ses champs et prairies verdoyants ornés de couleurs vives et de zones obscurcies par des effets d'ombre, ses plaines fleuries aux ciels bleus avec des touches parfois jaunâtres et violacées. Dans une rétrospective de son parcours artistique et professionnel, Bachir Toudji met en valeur l'influence de l'école impressionniste sur son art, estimant que ce courant, aux tons purs et à la conception lyrique de la vision, ‘‘n'intéresse plus les plasticiens'‘ qui préfèrent d'‘‘autres formes d'expression modernes'‘. S'inspirant de ses pèlerinages en Europe, en Afrique et en Amérique latine, l'artiste réalise quelques oeuvres pastorales, où il y peint le quotidien des paysans et leurs lieux de vie, dans un élan admiratif de la diversité des reliefs dans des environnements différents. Bachir Toudji, préférant ne donner de titre à aucune de ses toiles et à son exposition, consacre ainsi ‘‘le regard du visiteur'‘ auquel il donne ‘‘libre court'‘, lui confiant le soin de l'interprétation et celui de ‘‘faire sienne'‘, chacune de ses œuvres. Né en 1952 et originaire de la ville de Dellys (est d'Alger), Bachir Toudji a, dès son jeune âge déjà, été attiré par de grands plasticiens impressionnistes, à l'instar de Suzanne Van Gogh, avant de suivre des cours particuliers en France. Tenant à ‘‘sa liberté de ton'‘, l'artiste avoue succomber aux influences des paysages côtiers de sa ville d'origine et à ceux des différents pays qu'il a visités. Bachir Toudji a pris part à plusieurs expositions dans différentes galeries et salons internationaux, comme sa participation au Gabon (Libreville, 1984), en France (Marseille, 1994-1997) et en Italie (Genova, 1998-2000).
