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Référendum en Turquie: "oui" pour la révision constitutionnelle, décision historique pour l'avenir du pays
Publié dans Algérie Presse Service le 17 - 04 - 2017

Le "oui" au référendum sur la révision constitutionnelle en Turquie, remporté à 51,3% des voix dimanche lors d'un scrutin visant à remplacer le système parlementaire par un système présidentiel renforçant les prérogatives du chef de l'Etat, contesté par l'opposition, constitue une "décision historique" pour l'avenir du pays face aux défis économiques et sécuritaires.
Après ce scrutin, le président turc Recep Tayyip Erdogan, a mis une longue controverse autour du système de gouvernance en Turquie, séparant ainsi dans le cadre des réformes les pouvoirs exécutifs, législatifs et juridiques.
Quelque 55,3 millions de Turcs étaient appelés à voter. Le taux de participation s'est établi à 85%, selon le Haut Conseil électoral (YSK). Le chef du YSK a confirmé la victoire du "oui", précisant qu'il devançait le "non" de quelque 1,25 million de voix, avec seulement 600.000 bulletins de vote restant à dépouiller.
Selon le président turc, la réforme constitutionnelle est nécessaire pour doter la Turquie d'un exécutif fort et stable, et lui permettre de faire face à d'importants défis économiques et sécuritaires. Mais les opposants du président ont dénoncé un texte écrit sur mesure pour satisfaire les ambitions du président, accusé de "dérive autoritaire", notamment depuis le putsch avorté de juillet dernier.
Dans un discours télévisé, le chef de l'Etat a salué une "décision historique" du peuple turc et appelé les pays étrangers à "respecter" le résultat du scrutin.
Peu après, il a évoqué la possibilité d'organiser un nouveau référendum, cette fois-ci sur le rétablissement de la peine capitale. En dépit de la victoire annoncée du "oui" dans l'ensemble du pays, le camp du non l'a emporté dans les trois principales villes, Istanbul, Ankara et Izmir.
Ce que change le "oui" à la constitution
Avec cette victoire, M. Erdogan détiendra un pouvoir considérablement renforcé et pourra en théorie rester au pouvoir jusqu'en 2029. L'exécutif sera concentré dans les mains du président, et le poste de Premier ministre disparaîtra.
Le président pourra alors nommer et révoquer ses ministres. Il nommera douze des quinze membres du Conseil constitutionnel, ainsi que six des treize membres du Haut Conseil des juges et des procureurs, institution chargée de choisir le personnel judiciaire.
Le chef de l'Etat aura aussi la main sur d'autres nominations stratégiques, haut commandement militaire, chef de renseignement, recteurs d'université...il pourra aussi demeurer chef d'un parti politique et déclarer l'"état d'urgence" en cas de "soulèvement contre la patrie", ou "d'actions violentes qui mettent la Nation (...) en danger de se diviser".
Le Parlement pourra ensuite raccourcir, prolonger ou mettre fin à cet état d'urgence.
Prolongé d'un an, le mandat présidentiel sera désormais de cinq ans, renouvelable une fois. Premier ministre de 2003 à 2014, Recep Tayyip Erdogan, 63 ans, a été élu président en 2014.
Ses partisans soutiennent qu'une telle mesure est nécessaire pour stabiliser l'exécutif et établir des barrières claires avec le judiciaire et le législatif. Mais ses opposants affirment qu'il n'existerait plus de contre-pouvoir dans ce nouveau système, ouvrant la voie à un "régime autocratique".
Au Parlement, des changements vont également être procédés. De facto dépouillée de ses pouvoirs au profit du chef de l'Etat, la nouvelle Chambre passera de 550 à 600 députés, et le président pourra par décret dans la sphère large de ses compétences, gouverner et contourner le Parlement.
Le Parlement pourra en revanche superviser les actions du chef de l'Etat et, si celui-ci est accusé ou soupçonné d'avoir commis un délit, exiger une enquête en vas de majorité des trois cinquièmes.
Economiquement, la bourse d'Istanbul et la livre turque se sont renforcées au lendemain de la victoire du oui. La monnaie turque a gagné presque 2% face au dollar lundi, s'échangeant à 3,65 TL contre un billet vert à 07H00 GMT. Elle a perdu près de 4% de sa valeur face au dollar depuis le début de l'année du fait des incertitudes politiques et de l'insécurité en Turquie.
L'opposition dénonce une "manipulation", l'UE appelle à un "consensus national"
Les relations entre la Turquie et l'Union européenne (UE) se sont fortement dégradées dans la dernière ligne droite de la campagne référendaire.
M. Erdogan a indiqué que la candidature de la Turquie à l'UE, au point mort depuis des années, serait mise "sur la table" après le référendum. Il a aussi évoqué dimanche un possible référendum sur le rétablissement de la peine capitale, une ligne rouge pour Bruxelles.
Réagissant à cette victoire du oui, l'UE a immédiatement pressé la Turquie de chercher un "consensus national". Une crise diplomatique avait opposé Ankara à plusieurs pays de l'UE, notamment l'Allemagne et les Pays-Bas, après l'interdiction de meeting de soutien à M. Erdogan sur leur sol pendant la campagne.
"Etant donné le résultat serré", le Conseil de l'Europe a lui appelé les dirigeants turcs à "envisager les prochaines étapes avec prudence".
Quant aux deux principaux partis d'opposition, le CHP et le HDP, ils ont dénoncé des "manipulations" au cours du référendum et annoncé qu'ils feraient appel du résultat.
Ils fustigent notamment une mesure annoncée à la dernière minute par le Haut-Conseil électoral considérant comme valides les bulletins ne comportant pas le tampon officiel du bureau de vote dans lequel ils ont été glissés dans l'urne.
Ils ont demandé lundi l'annulation du référendum, dénonçant des irrégularités. "Il n'y a qu'une seule décision à prendre (...) C'est l'annulation du scrutin par le Haut-Conseil électoral (YSK)", a déclaré Bülent Tezcan, vice-président du CHP (social-démocrate), cité par l'agence de presse Dogan.
Berlin pour sa part, a dit "prendre acte" du résultat du vote qui a vu le "oui" l'emporter avec 51,37% après dépouillement des bulletins dans 99,45% des urnes.
A cet effet, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé le président turc M. Erdogan à chercher "un dialogue respectueux" avec tous les partis politiques.
"Le gouvernement (allemand) attend que le gouvernement turc, après une campagne électorale dure, cherche maintenant un dialogue respectueux avec toutes les forces politiques et dans la société", a souligné la chancelière dans une courte déclaration conjointe avec son ministre des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel.
Au lendemain du référendum, les médias turcs ont annoncé la prolongation de l'état d'urgence en vigueur depuis le putsch avorté de juillet.
La décision de prolonger l'état d'urgence doit être prise lors d'une réunion du Conseil national de sécurité prévu à partir de 16H30 GMT.
Il est également probable que le chef d'Etat réintégré le parti au pouvoir fin avril, mettant en oeuvre l'une des principales dispositions du référendum qu'il a remporté.


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