L'Association des opérateurs du réseau de transport méditerranéen pour l'électricité et l'exploitation des réseaux de transport de haute tension de 18 pays méditerranéens (Med-TSO) a examiné mardi à Alger les règles à mettre en place pour accroître les échanges d'électricité entre les différents réseaux de la zone Med-TSO. Un atelier sur le développement et l'intégration des énergies renouvelables dans la région méditerranéenne a ainsi été organisé par cette association dont l'objectif principal consiste à "examiner les règles à mettre en place pour pouvoir augmenter les échanges d'électricité entre les différents réseaux et intégrer les réseaux méditerranéens", a expliqué à la presse le président de la Commission technique Echanges internationaux de l'électricité, RabahTouileb qui est également directeur de la stratégie au niveau de groupe Sonelgaz. Les règles des échanges entre les différents pays de la méditerranée seront identifiées notamment en matière des coûts et de volume de l'énergie échangé, a-t-il expliqué. D'autre part, cette rencontre de deux jours aura permis d'identifier les complémentarités entre les différents pays et les possibilités d'échange d'énergie à travers les réseaux, a ajouté ce responsable. Il est aussi question de savoir si l'intégration des énergies renouvelables avec d'importants volumes aurait un impact sur les réseaux, a souligné M.Touileb. Ainsi, l'objectif de la commission technique Echanges internationaux de l'électricité est de promouvoir le développement d'un système énergétique méditerranéen intégré, en identifiant les outils et des moyens capables d'accroitre les échanges d'électricité entre les pays de la zone Med-TSO. Le Comité technique est conforté par des études et des scénarios économiques de groupes de travail pour la définition des méthodologies communes de CBA (méthodes d'analyse de rentabilité), l'évaluation des coûts et les mécanismes d'allocation des capacités d'interconnexion. L'activité de ce Comité est basée sur "l'évaluation des évolutions potentiels des échanges transfrontaliers régionaux, proposant un ensemble de procédures d'échanges transfrontalier pour l'adéquation demande/offre, les règles opérationnelles d'interconnexion, les besoins d'échanges de données et d'informations, l'identification des mesures et des incitations pour la couverture des risques", a expliqué les organisateurs. Pour sa part, le secrétaire général de Med -TSO a indiqué que l'atelier de cette association entre dans le cadre du projet méditerranéen de trois ans (février 2015 -janvier 2018) qui est financé par la commission européenne et ce pour améliorer l'intégration des systèmes électriques méditerranéens. L'atelier est axé sur les méthodologies, les procédures et les mécanismes pour le partage des ressources à travers les échanges transfrontaliers d'énergie électrique, fondé sur les complémentarités entre les réseaux et l'usage efficace des infrastructures de production d'électricité permise par les capacités d'interconnexion et de réseau. Cette activité est soutenue par le groupe de travail "Etudes économiques et scénarios", qui a étudié quatre (4) scénarios différents cohérents entre les différents groupes de travail associés à Med TSO, basé sur l'impact de différents facteurs de croissance économique ou de développement technologique dans le domaine des énergies renouvelables. La mission de ce comité est complémentaire aux activités des autres comités de MED-TSO (aspects de planification et de régulation liés au réseau de transport d'électricité), faisant toujours partie de l'objectif du projet méditerranéen. Par ailleurs, le directeur de la stratégie au niveau de groupe Sonelgaz a abordé le projet de production de 4000 Mw d'électricité solaire en affirmant que "la décision de développement des énergies renouvelables en Algérie est lancée et qu'il n'y aura pas de recul sur ce projet".
