L'appui apporté par l'UE à l'Organisation internationale des migrations (OIM) a permis en 2017 d'aider plus de 16.000 personnes bloquées en Libye à retourner dans leur pays d'origine, a indiqué jeudi à Bruxelles la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini qui table sur le rapatriement de 15.000 autres personnes d'ici à février 2018. "L'opération de retour volontaire humanitaire d'urgence a démarré conformément à l'accord conclu à Abidjan: 3.100 migrants en Libye ont été aidés à rentrer dans leur pays d'origine depuis le 28 novembre à ce jour, portant à 16.561 le nombre de migrants aidés par l'OIM à rentrer chez eux en toute sécurité, contre 2.700 pour l'ensemble de l'année 2016", a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse conjointe avec la commissaire de l'UA chargée des Affaires sociales Amira El Fadil, l'assisstant du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), Volker Turk et le directeur général de l'OIM, William Lacy Swing. La haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité a affirmé, à ce titre, que "tous les participants (à la Task-force) ont confirmé l'engagement commun à fournir une assistance à 15. 000 migrants supplémentaires pour les aider à retourner dans leurs pays d'origine d'ici à Février 2018". La chef de la diplomatie européenne a rappelé, à l'occasion, que les Etats membres de l'UE se sont engagés à offrir 40.000 places pour relocaliser les migrants éligibles. La Commission européenne et ses Etats membres ont décidé d'apporter une nouvelle aide d'au moins 100 millions d'euros pour "soutenir le travail de l'OIM et du HCR sur le terrain", afin de leur permettre de "continuer à intensifier les opérations". La Commissaire de l'UA chargée des Affaires sociales a affirmé, de son côté, que l'organisation panafricaine poursuit ses contacts avec les pays d'origine des migrants pour fournir des services consulaires à leurs ressortissants en Libye. Elle a rappelé, à ce titre, que le président de l'UA a appelé les autorités libyennes à accélérer l'octroi des autorisations d'atterrissage et les pays voisins à accorder des permis de survol pour accélérer le rapatriement des migrants. Le directeur général de l'OIM a plaidé, pour sa part, pour l'amélioration des programmes de "réintégration" des migrants, soulignant la nécessité de trouver des solutions au phénomène du trafic des êtres humains et de mettre fin aux centres de détention des migrants.