La presse française a salué vendredi le geste "historique" du président Emmanuel Macron qui a reconnu jeudi officiellement la responsabilité de l'Etat français dans l'assassinat de Maurice Audin, en juin 1957. Déjà dans son édition de vendredi parue jeudi soir, Le Monde a titré sa une sur cinq colonnes "Guerre d'Algérie : le geste historique d'Emmanuel Macron". "Après plusieurs mois de réflexion, il a décidé de reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans la mort de Maurice Audin, ce mathématicien communiste, militant de l'indépendance de l'Algérie, arrêté le 11 juin1957 en pleine bataille d'Alger, torturé par l'armée française", écrit le journal. Il a ajouté que c'est pour la première fois, "il reconnaît officiellement que l'Etat français a failli en permettant le recours à la torture lors de la guerre d'Algérie". Dans son édito "Maurice Audin et la torture en Algérie : une salutaire reconnaissance", le quotidien Libération écrit : "Le geste hautement symbolique d'Emmanuel Macron est l'aboutissement d'un processus à l'œuvre depuis longtemps". Pour le journal, quelques voix s'élèvent déjà, de la droite et de l'extrême droite, "pour déplorer cet acte de +repentance+ qui entacherait la sacro-sainte ‘identité française'. Dérisoires protestations. Le geste hautement symbolique d'Emmanuel Macron est l'aboutissement d'un processus à l'œuvre depuis longtemps", a-t-il expliqué. La presse régionale a également commenté la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat français dans la torture et les assassinats durant la guerre de libération nationale. Ainsi, L'Alsace a estimé que la déclassification des archives "devrait permettre de faire la lumière sur de nombreux événements de la guerre d'Algérie", soulignant que "savoir est essentiel, assumer est nécessaire". L'événement a occupé l'essentiel de l'actualité française où depuis l'annonce les radios, chaînes de télévision et sites d'informations ont relayé les informations, commentaires, décryptages et interviews.