L'organisation irlandaise des droits de l'Homme, Front Line Defenders a "condamné fermement" mercredi le "harcèlement" de militants sahraouis des droits de l'Homme par les autorités d'occupation marocaines dans les territoires occupés du Sahara occidental. Dans une déclaration officielle, Front Line Defenders a dénoncé l'usage excessif de la force à l'égard des militants sahraouis des droits humains, la surveillance physique qu'ils subissent ainsi que les mauvais traitements infligés aux militants emprisonnés. L'organisation s'est également insurgée contre les mesures disciplinaires arbitraires subies par des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme sur leurs lieux de travail respectifs. Elle citera l'exemple de la militante des droits humains, Sultana Khaya "en résidence surveillée depuis près de 11 semaines à Boujdour, au Sahara occidental". Une mesure décidée "sans décision de justice ni aucune autre base juridique", signale la même source. "Le 19 novembre 2020, plusieurs unités de la police marocaine a encerclé le domicile de la militante qui a subi des violences verbales et physiques (...) la militante des droits humains dit avoir été agressée physiquement par la police à chaque fois qu'elle tentait de quitter son domicile", indique l'organisation. "Le 13 février, un élément de la police marocaine a jeté des pierres sur (Sultana Khaya) la blessant au visage", soutient Front Line Defenders qui ajoute que "la police a refusé que la militante soit transférée à l'hôpital" après cette agression. La même source cite, entre autres, les cas du défenseur des droits humains, Bachri Ben Talb, également placé en résidence surveillée et de Mahfouda Bamba Lefkire, une militante des droits de l'Homme qui "subit elle et sa famille des actes d'intimidation de la part de la police marocaine". "Le 25 janvier, la fille de Mahfouda Bamba Lefkire, âgée de 17 ans, a été interrogée par un policier en tenue pendant près d'une heure, jusqu'à l'intervention de sa mère, ce qui a poussé le policier à la menacer de la placer en détention", assure l'organisation. Par ailleurs, Front Line Defenders appelle les autorités marocaines à cesser de harceler les militants sahraouis et de leur permettre de poursuivre leurs activités en toute liberté.