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11 décembre 1960, une étape charnière dans le cours de la guerre de libération
Publié dans Algérie Presse Service le 10 - 12 - 2021

ORAN – Des chercheurs en l'histoire de la guerre de libération ont qualifié les manifestations du 11 décembre 1960, survenues dans plusieurs villes du pays en signe de rejet de la visite du président français De Gaulle en Algérie, d' "étape charnière" dans le cours de la révolution armée.
Ces événements ont mis en échec le projet de maintien de l'Algérie sous domination coloniale à travers le slogan "Algérie algérienne" et permis un large soutien à la cause algérienne au niveau international, ont-ils souligné.
Le Dr. Mohamed Bendjabbour, enseignant au département d'histoire de l'Université d'Oran 1 "Ahmed Ben Bella" a indiqué à l'APS à la veille de la célébration du 61e anniversaire de cet événement, que les manifestations du 11 décembre 1960, qui ont duré toute une semaine, sont considérés comme l'un des jalons les plus importants de la révolution armée, particulièrement après le retour du Général De Gaulle au pouvoir en 1958.
Le chercheur a précisé que ces manifestations ont d'abord éclaté à Aïn Temouchent, le 9 décembre 1960, après la visite du président français dans cette région, au titre d'une tournée dans plusieurs villes algériennes.
"Le but de cette tournée a été de faire la promotion d'une nouvelle politique coloniale devant épargner à la France le lourd fardeau de la guerre qui a impacté son économie" a expliqué l'universitaire.
Il a rappelé que le peuple algérien s'est soulevé contre cette nouvelle politique de De Gaulle, dans plusieurs villes du pays comme Aïn Temouchent, Oran, Blida, Alger, Tizi Ouzou, Bejaïa, Collo, Skikda, Batna, Biskra, Tebessa. Le mot d'ordre brandi par les manifestants était que "l'Algérie ne peut pas être française" et qu' "il n'a d'autre choix que la reconnaissance du droit des Algériens à recouvrer leur souveraineté nationale".
Le Dr Bendjabbour a souligné que le chef de l'Etat français était accompagné, lors de sa visite en Algérie, d'un grand nombre de journalistes étrangers qui ont constaté de visu la réalité algérienne et la détermination du peuple à poursuivre la lutte armée jusqu'au recouvrement de l'indépendance nationale.
"Les comptes-rendus de la presse internationale a permis à l'opinion publique étrangère de s'informer sur le combat du peuple algérien pour recouvrer son indépendance", a-t-il ajouté.
Concernant les retombées de ces manifestations, le professeur d'histoire a souligné qu'il s'agissait de consolider le soutien à la cause algérienne à l'échelle internationale. "De nombreux pays soutenant les thèses françaises ont changé de position en faveur de la révolution algérienne", a-t-il rappelé, ajoutant que l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté, le 20 décembre 1960, une liste de pays reconnaissant le droit du peuple algérien à son autodétermination.
Le FLN, unique représentant de l'Algérie en lutte
Pour sa part, le Dr Mohamed Belhadj, spécialiste de l'histoire de la guerre de libération nationale à la même université oranaise, a rappelé que l'un des objectifs de l'organisation des manifestations du 11 décembre était d'exprimer le soutien du peuple algérien à sa révolution armée et de réaffirmer que le FLN est son seul représentant légitime. "A travers ces manifestations, les algériens ont montré qu'ils sont déterminés plus que jamais à poursuivre la lutte armée et son intensification jusqu'à la victoire finale", a-t-il indiqué.
L'universitaire d'Oran a ajouté qu'à la suite de ces manifestations, ayant touché la plupart des villes algériennes et auxquelles ont participé hommes, femmes et enfants, le Général de Gaulle s'est trouvé contraint à reconnaître le FLN comme le seul représentant légitime du peuple algérien et à entamer des "négociations sérieuses" avec le GPRA.
S'agissant du déroulement des manifestations dans la ville d'Oran, le même chercheur a souligné que celles-ci ont commencé le 10 décembre, lorsque des partisans de "l'Algérie française" avaient organisé une marche à partir de la place de la Victoire (actuellement Benabdelmalek Ramdane) pour réclamer le maintien du statut colonial.
Une contre-manifestation a été organisée, en même temps, par la population algérienne à partir du quartier populaire de Médina Djedida. De milliers de citoyens de différents quartiers musulmans, brandissant l'emblème national et scandant divers slogans comme "Algérie musulmane", "Algérie libre et indépendante", "Libérez les détenus", ont afflué vers le centre-ville.
L'armée française et les forces répressives coloniales sont intervenues pour protéger les manifestants européens et réprimer sauvagement la population algérienne. "Plusieurs manifestants algériens ont été tués par balles. De dizaines autres ont été également blessés" a fait savoir le même interlocuteur.
Le chercheur d'Oran a souligné que ces manifestations populaires qui ont coïncidé avec la célébration de la Déclaration universelle des droits de l'homme, ont eu un large écho au niveau international et contrecarré toutes les tentatives françaises de maintenir l'Algérie sous le joug du colonialisme français.


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