L'expansion des colonies sionistes en Palestine a atteint, en 2025, son niveau le plus élevé, a affirmé le coordonnateur spécial adjoint des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Ramiz Alakbarov. «En 2025, la progression de la colonisation a atteint son niveau le plus élevé depuis que les Nations unies ont commencé à en assurer le suivi en 2017», a-t-il relevé, lors de la présentation, mardi devant le Conseil de sécurité, du dernier rapport trimestriel du secrétaire général sur l'occupation sioniste. Evoquant une dynamique qui s'accélère alors même que le droit international en fixe clairement les lignes rouges, le nouveau rapport pointe du doigt l'expansion des colonies en Cisjordanie, y compris à El Qods-Est, qui constitue aujourd'hui le principal facteur de déstabilisation structurelle. «Elle alimente les tensions, entrave l'accès des Palestiniens à leurs terres et compromet la viabilité d'un Etat palestinien contigu et souverain», a souligné M. Alakbarov. La décision prise le 11 décembre par les autorités d'occupation sionistes d'approuver ou de régulariser 19 colonies de peuplement supplémentaires, dont celles évacuées en 2005 du nord de la Cisjordanie, s'inscrit dans cette logique. Une politique qui, selon l'ONU, «ne se limite plus à l'extension de colonies existantes, mais englobe désormais avant-postes et infrastructures associées, au mépris du droit international». «Toutes les colonies (sionistes) en Cisjordanie, y compris à El Qods-Est, ainsi que les infrastructures qui leur sont associées, sont dépourvues de toute validité juridique et constituent une violation du droit international et des résolutions des Nations unies», a-t-il rappelé. Il renvoie explicitement à l'avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), le 19 juillet 2024, qui enjoint à l'entité sioniste de cesser toute nouvelle activité de colonisation, d'évacuer les colons et de mettre fin à sa «présence illégale» dans le territoire palestinien occupé. Une mise en demeure juridique restée jusqu'ici sans effet. A l'expansion territoriale s'ajoute une recrudescence des violences de colons cet automne, notamment durant la récolte des olives. «Les attaques sont devenues plus fréquentes et plus violentes, souvent en présence ou avec le soutien des forces de sécurité», a dénoncé le coordonnateur adjoint. Parallèlement, les opérations militaires dans le nord de la Cisjordanie ont provoqué, selon l'ONU, «de lourdes pertes humaines, des déplacements de population et des destructions à grande échelle», notamment dans les camps de réfugiés.