DAKHLA (Territoires sahraouis occupés)- Les forces d'occupation marocaines ne cessent d'intensifier leur campagne d'arrestations contre les civils sahraouis dans les villes occupées et d'harceler les militants des droits de l'Homme dans le cadre d'une politique de répression des Sahraouis qui luttent pour leur droit à l'autodétermination. C'est dans ce contexte que les autorités d'occupation ont arrêté, mardi, deux Sahraouies dans la région d'"Amheriz", au sud de la ville occupée de Dakhla pour une comparution devant le tribunal de première instance de l'occupant marocain. Il s'agit de la militante Fatima Haidara (31 ans) et de sa sœur Khadidja (36 ans). Selon des médias sahraouis, les autorités d'occupation accusent à tort les deux femmes d'avoir "agressé" un responsable marocain dans une administration. Des allégations qui ont été réfutées par la famille des deux femmes sahraouies et par d'autres témoins oculaires. Ces derniers ont assuré que c'était au contraire le responsable marocain qui a attaqué la militante sahraouie Fatma Haidara et l'a agressée alors qu'elle essayait de manifester pacifiquement contre les pratiques du Makhzen. Les mêmes sources ont publié des images de la militante sahraouie avec des traces de sang sur son visage, après avoir été brutalement attaquée par le responsable marocain. Un comportement qui entre dans le cadre de la politique d'intimidation des militants sahraouis pour les dissuader de revendiquer leurs droits légitimes, notamment le droit à la liberté et à l'indépendance et le droit de bénéficier de leurs richesses naturelles. En effet, les autorités d'occupation marocaines n'ont apporté aucune preuve pour justifier les accusations formulées contre les deux militantes sahraouies. Ce qui signifie qu'elles ont été montées de toutes pièces et que le procès sera tenu sous forme de "représailles" pour punir les militants sahraouis, désireux de briser le blocus militaire et sécuritaire imposé aux villes occupées. A noter que les autorités d'occupation marocaines ont récemment réprimé une manifestation pacifique dans la ville occupée de Smara et procédé à l'arrestation de cinq militantes sahraouies dont le seul tort était d'avoir revendiqué leurs droits légitimes. Le régime du Makhzen empêche les observateurs et professionnels des médias d'entrer dans le territoire occupé du Sahara occidental, afin de maquiller la vérité et cacher ses crimes contre les droits de l'Homme qui ont déjà été dénoncés par de nombreuses organisations internationales.
