Environ 150.000 Palestiniens ont été contraints de se déplacer de Khan Younes, dans le sud de Ghaza, en une seule journée lundi suite aux ordres d'évacuation émis par l'armée sioniste, intensifiant la pression sur les ressources en nourriture et en eau, ainsi que sur les endroits où trouver un abri, ont déclaré les agences humanitaires de l'ONU. Le Bureau de coordination de l'aide humanitaire des Nations Unies (OCHA) a indiqué mercredi que quelque 1,9 million de Palestiniens de l'enclave, soit neuf personnes sur dix, ont été déracinées de force depuis le 7 octobre 2023, y compris des personnes qui ont été déplacées à plusieurs reprises. "Alors que les familles sont contraintes à plusieurs reprises de déménager pour échapper aux violences immédiates, la situation humanitaire est plus que catastrophique", a dénoncé la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Catherine Russell, dans une déclaration à la presse. "Les agences humanitaires, dont l'UNICEF, font tout ce qui est en leur pouvoir pour réagir, mais la situation désastreuse et les attaques contre le personnel humanitaire continuent d'entraver nos efforts", a-t-elle ajouté. Selon la responsable onusienne, les agences humanitaires ne disposent pas "des conditions nécessaires dans la bande de Ghaza pour une réponse humanitaire solide", ajoutant que le flux de l'aide "doit être libre et l'accès doit être régulier et sûr". Selon l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), la plus grande agence des Nations Unies opérant à Ghaza, les pénuries de carburant "continuent de nuire aux opérations humanitaires et de compromettre le fonctionnement des installations de santé, d'eau et de production alimentaire". Plus de 80% de la bande de Ghaza fait l'objet d'un ordre d'évacuation ou est désignée comme "zone interdite" par l'armée d'occupation sioniste, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU. Le dernier ordre d'évacuation massive de l'armée sioniste couvre environ 8,7 km2 de territoire et réduit la "zone humanitaire" d'al-Mawassi de 15% par rapport à sa taille initiale, a précisé cette semaine, l'agence onusienne.
