Le ministère de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises compte lancer, la semaine prochaine, le programme "Kick Start" pour soutenir l'innovation et renforcer l'entrepreneuriat en Algérie, à travers le financement de programmes d'incubation, a affirmé, lundi, le ministre du secteur, Noureddine Ouadah. Invité du "Forum de la Radio" de la Chaîne I de la Radio nationale, M. Ouadah a précisé que le programme "Kick Start" vise à financer des programmes d'incubation afin de permettre aux porteurs de projets innovants d'accélérer le lancement de leurs start-up à travers les différentes wilayas du pays. Le programme vise à fournir des mécanismes financiers pour soutenir les incubateurs d'affaires, à renforcer le système entrepreneurial et à développer l'économie nationale par la création d'un plus grand nombre de start-up. Le ministre a affirmé que cette initiative figure parmi les objectifs du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à créer 20.000 start-up d'ici 2029, contribuant ainsi à la création de nouveaux emplois et de la valeur ajoutée. Dans le même sillage, le ministère prévoit le lancement du "Concours de la meilleure start-up" au cours de cette année afin d'encourager les start-up à améliorer leur performance et à renforcer leur compétitivité aux niveaux local et international, ajoute M. Ouadah. Depuis 2020, rappelle-t-il, l'Algérie s'est engagée à développer une économie fondée sur la connaissance et la technologie, dans le cadre de sa transition d'une économie rentière vers une économie de plus en plus durable. Concernant le soutien aux micro-entreprises, le ministre a précisé que la stratégie actuelle repose sur la création d'entreprises basées sur le principe de la sous-traitance, soulignant le lancement des micro-entreprises en appui aux grands projets stratégiques à l'instar des stations de dessalement de l'eau de mer. S'agissant du financement de ces entreprises, M. Ouadah a fait état de l'adoption de plusieurs formules, dont la Finance islamique, afin de permettre au plus grand nombre de porteurs de projets d'accéder aux financements, soulignant la coordination continue avec les différents secteurs pour intégrer les start-up dans les chaînes de valeur. A ce titre, le ministère s'apprête à lancer une plateforme nationale de sous-traitance permettant aux opérateurs économiques d'exprimer leurs besoins, et aux centres de développement entrepreneurial d'identifier les formations adaptées au lancement de leurs programmes. Le ministère, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, compte lancer une plateforme électronique visant à connecter les compétences de la diaspora algérienne à l'économie nationale, en leur permettant de créer des start-ups à distance ou de collaborer avec les universités et les laboratoires de recherche. Pour ce qui est de la diversification des sources de financement des start-up, le ministre a indiqué que son secteur œuvre à la création de fonds d'investissement en partenariat avec plusieurs ministères, notamment celui de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, avec lequel un travail de coordination est en cours pour créer un fonds dédié à l'énergie. D'autres fonds d'investissement devraient également être lancés en collaboration avec des secteurs stratégiques comme les assurances et les banques.
