Les participants à un Colloque national sur l'histoire et les archives, organisé mardi à Oran, ont souligné que la relation entre l'histoire et les archives est une relation de complémentarité et de coopération mutuelle dans la construction et la préservation de la Mémoire des nations. Lors de ce Colloque national intitulé "Les archives, l'histoire et les nouvelles pratiques", organisé par le département des sciences de l'information et de la documentation de la Faculté des sciences humaines et islamiques de l'Université d'Oran 1, en collaboration avec l'Ecole doctorale en bibliothéconomie, les intervenants ont souligné que "le lien entre histoire et archives est étroit, les archives constituant la source principale d'information pour les historiens, leur permettant de construire une histoire précise et équitable". Dans ce contexte, le Recteur de l'Université d'Oran 1, M. Amine Abdelmalek, a indiqué que les archives sont la source principale sur laquelle s'appuie l'historien pour étudier et comprendre les événements historiques. Il a précisé que les archives regroupent une variété de documents et de matériaux originaux, tels que des lettres, des registres officiels, des correspondances, des photographies, entre autres, que l'historien utilise pour analyser une période historique donnée. De son côté, le président du Colloque, Dr Larbi Benhadjar Miloud, a affirmé que "la relation entre l'historien et l'archiviste est interdépendante : l'un ne peut travailler sans l'autre", soulignant que les deux font face à de nouveaux défis liés aux transformations et aux technologies numériques qui ont profondément modifié le monde. Quant à la coordinatrice du Colloque, Professeure Rokia Bahoussi, elle a qualifié cette relation de complémentaire, car l'archive constitue la source essentielle permettant à l'historien de collecter des informations sur les événements, les personnages et les périodes historiques étudiées. Elle a ajouté que l'historien interprète et analyse le contenu des archives pour comprendre le contexte des événements, expliquer les phénomènes historiques et en déduire les causes et les conséquences. Elle a également souligné que l'historien joue un rôle-clé dans la préservation des archives contre la détérioration ou la perte, en œuvrant à leur organisation et à leur classification afin de faciliter leur consultation et leur utilisation dans la recherche, ainsi que la vérification et l'authenticité des informations. Ce Colloque a été marqué par la présentation de plus de 50 interventions en présentiel, avec la participation de plus de 80 spécialistes de l'histoire et des archives, venus de 18 universités algériennes. Le programme comprenait notamment des conférences sur les thèmes suivants : "L'historien et l'archiviste : quelle relation ?", " Les fondements et les méthodes scientifiques dans le traitement des manuscrits d'archives en Algérie", "Les archives orales du point de vue de l'historien" et "Les archives et les pratiques archivistiques dans le dialogue entre histoire et mémoire", entre autres.