Le Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits Humains au Sahara Occidental (CODESA) a annoncé dimanche avoir présenté au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) à Genève un exposé détaillé des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, ainsi que des nombreuses autres violations continues des droits de l'homme commises par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés. "Une délégation du Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits Humains au Sahara Occidental (CODESA) a tenu une réunion officielle avec le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, au cours de laquelle une discussion approfondie a eu lieu sur la situation des droits humains dans la partie occupée du Sahara occidental", a indiqué le CODESA dans un communiqué. Selon la même source, Baih Jamaa, secrétaire général du CODESA, et Brahim Moussayih, membre du comité administratif du collectif, "ont présenté un exposé détaillé sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité, ainsi que sur les violations graves affectant les droits civils et politiques, en plus de la dégradation de la situation économique et sociale dans le territoire occupé". La réunion avec le HCDH a également permis au CODESA de soulever "la situation préoccupante des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons de la puissance occupante marocaine, à la lumière de rapports répétés faisant état de mauvais traitements et de l'absence de conditions de procès équitable". Cette rencontre, organisée en marge de la 60ème session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, s'inscrit dans le cadre des efforts continus de CODESA visant à documenter les violations et à défendre les droits fondamentaux du peuple sahraoui devant toutes les instances internationales. D'ailleurs, lors d'une conférence organisée au siège de l'ONU à Genève, la Représentante permanente adjointe de l'Afrique du Sud auprès de l'ONU, Mme Tsholofelo Tsheole, a dénoncé le recours par le Maroc à la détention arbitraire contre les Sahraouis, établissant un lien direct entre le traitement réservé aux prisonniers sahraouis et la politique d'apartheid en Afrique du Sud.
