La création d'une organisation socialiste féminine, d'une organisation estudiantine autonome ainsi que d'une organisation pour les chômeurs diplômés, figurent parmi les recommandations contenus dans les résolutions adoptées, dimanche à Alger, par les délégués au 6e congrès du Parti des travailleurs (PT). Dans la résolution dédiée à la femme, les congressistes ont appelé à œuvrer à la création d'une organisation socialiste féminine et préparer les conditions pour la création d'une "organisation des femmes travailleuses pour participer aux luttes à l'intérieur et l'extérieur du pays". Ils ont plaidé pour l'abrogation du Code de la famille et l'adoption de lois civiles "susceptibles de garantir l'égalité entre les sexes, conformément à la Constitution et capables de consacrer une citoyenneté complète de la femme et de l'enfant". Le PT a également exprimé son refus du système des quotas, concernant la participation politique de la femme, estimant qu'il s'agit d'une "atteinte à l'indépendance des partis". S'agissant de la résolution sur la jeunesse, elle évoque le "retard accusé dans la création d'une fédération pour les chômeurs diplômés", soulignant que le parti est décidé à "engager le débat sur ce sujet et sur la création d'une organisation syndicale étudiante autonome". Les délégués ont appelé, en outre, à lutter contre la prolifération des drogues, phénomène considéré comme une "conséquence du système capitaliste". Parmi les propositions contenues dans cette résolution, il y a la "réouverture des entreprises qui ont été fermées et la sauvegarde des entreprises qui connaissent des difficultés générées par la privatisation et l'ouverture économique, afin de faire face a chômage". S'agissant de la résolution relative au financement du parti, les congressistes ont mis l'accent sur "l'autonomie financière du PT", qui "garantit son indépendance politique". Le document indique, dans ce cadre, que les finances du parti proviennent des cotisations des militants et des apports des élus locaux. Dans la résolution traitant de la "démocratie du mandat", il est mentionné le droit des citoyens de soumettre leurs doléances sous formes de motions et de proposer des projets de lois. Les congressistes proposent, aussi, d'octroyer au citoyen le droit de retirer sa confiance à tout élu ne respectant pas ses engagements et le programme sur la base duquel il a été élu. Concernant la résolution relative à l'agriculture, les congressistes ont salué les mesures contenues dans la nouvelle loi sur l'agriculture, particulièrement les dispositions régissant l'exploitation des terres agricoles, insistant sur la nécessité de mettre les terres à la disposition des véritables fellahs. Le texte de la résolution portant sur l'organe central du parti, relève que "cette publication est le moyen idoine pour exprimer en toute indépendance les positions du parti, ses propositions et ses analyses politiques". Une résolution a été consacrée au "Front syndical unifié", estimant que "des réformes syndicales s'imposent pour faire face à la crise financière mondiale". Le PT a réitéré son soutien "inconditionnelle" à l'UGTA, en tant que centrale syndicale englobant tous les secteurs d'activités. A propos, de la Conférence mondiale ouverte (CMO), le parti a appelé à œuvrer à la réussite de ce rendez-vous prévu les 27, 28 et 29 novembre. Dans sa résolution de politique générale, le parti a réaffirmé ses positions traditionnelles, considérant que "les évolutions sur la scène internationale interpellent le monde à œuvrer pour sauver l'humanité". Au niveau national, le PT a relevé le retour de la paix et de la stabilité, estimant que "rien ne justifie le maintien des mesures d'exception en vigueur". Il a également appelé à définir les prérogatives de chaque institution, afin de lutter contre la corruption mais, aussi, "pour la réussite du plan de développement". Le PT a proposé, par ailleurs, d'augmenter le nombre des Assemblées populaires communales (APC), pour une meilleure prise en charge des attentes des 36 millions de citoyens algériens. Le PT a également réaffirmé son soutien à toutes les mesures prises par le gouvernement pour renforcer la souveraineté de l'état. Il a appelé, d'autre part, à abroger la loi incriminant la "harga" (émigration clandestine), et à prendre "sérieusement en charge les problèmes de la jeunesse". Une motion spéciale réservée à la question palestinienne a été adoptée, appelant à œuvrer à restaurer l'unité nationale palestinienne et à soutenir la lutte de ce peuple.