Nous disposons de mille quatre cents kilomètres de littoral ! Et le prix de la sardine touche les mille quatre cents dinars !
Il fut un temps où nos pêcheurs prenaient le large, et ils n'avaient que des musettes, un bon cœur et une modeste (...)
Cette honte aux grands yeux ouverts nous encercle ! Cette pub télévisuelle, ou la réclame, comme préféraient la désigner nos anciens, diffusée presque en boucle sur quelques chaînes de télévision hybrides, algériennes ou dites algériennes, est tout (...)
Qu'est-ce qu'un rêve algérien ? Un rêve algérien d'un Algérien, qu'importe sa géographie native ; du Nord soit-il ou du sud, de l'est ou de l'ouest de la ville ou de la campagne ?
Je suis sûr et certain que l'Algérien, tout Algérien, fait ses rêves (...)
En Algérie, je m'imagine, cela perdure depuis mon enfance, comme marcher dans un cortège funèbre ! Dont le cadavre porté sur le brancard, n'est ni mort ni vivant. Je suis comme dans un rêve cauchemardesque.
Tout ce qui nous entoure est chaotique. (...)
En ce temps froid, humainement parlant, où le monde est envahi par cette pandémie, la poésie occupe le coin de la table, comme à l'accoutumée. Elle est oubliée ou presque, par les lecteurs comme par les éditeurs. La poésie, qui jadis faisait bouger (...)
Qu'importe le nom de la ville : Alger, Oran, Constantine, Saïda, Tizi Ouzou, Annaba, Tlemcen, Béjaïa, Biskra, Tiaret... métropole soit-elle, moyenne ou marginale, l'ombre de la ville s'est éclipsée de la ville. Effacement. La ville algérienne a (...)
La société arabo-musulmane, en général, souffre d'une pathologie idéologique chronique et collective, une pathologie idéologique à triple tête : racisme sexuel, le féminicide, racisme contre les Noirs et l'antisémitisme, la haine contre les juifs. (...)
Entre Simone Veil et Leïla Ben Ali, mon Dieu, quelle relation existe-t-il entre ces deux femmes absolument opposées ? Quoi, Simone Veil et Leïla Ben Ali ? La première est celle de la "loi Veil" et la deuxième est la régente de la Tunisie de l'époque (...)
En sirotant son café dans un gobelet imprimé de dessins de Mickey Mouse, une pincée de tabac à chiquer bien calée entre la gencive et la lèvre supérieure, l'Algérien est capable d'envoyer tout le monde à la barre d'accusation. Capable de régler (...)
Il est encore difficile de naître femme en Algérie ou dans les pays arabes et musulmans en général ! Les choses n'ont pas changé, ou du moins pas assez, pas suffisamment ! Aux yeux de notre société fanatisée et obsédée, la femme est la honte. (...)
De la vapeur ! L'écume ! La poussière ! Bluff ! Chimères intellectuelles ! Nous sommes une société intellectuelle sans mémoire, sans ombre ! Nous mentons pour nous-mêmes, sur nous-mêmes et nous croyons en ces mensonges culturels. Mascarade !
Je veux (...)
Les livres ont-ils de la chance, à l'instar des écrivains ? Le Fils du pauvre, le roman de Mouloud Feraoun, le plus connu et le plus lu en Algérie et dans la sphère francophone, est un texte chanceux ! Ce roman est un miraculé livresque ! Un (...)
Bien que la lecture soit faible, bien qu'elle soit élitique et bien que les institutions chargées de la lecture, dans notre pays et dans la région, soient fragiles et vides, le livre fait peur aux ennemis des lumières. Une magie. Un génie. Le livre (...)
La philosophie est la mère de toutes les sciences. La matrice des questions gênantes et génies. De l'autre côté, la poésie est la mère de tous les arts. Le Big Bang de l'errance humaine. Quant à la laïcité, elle est le mode de gouvernance le plus (...)
Ce n'est pas une fable de La Fontaine ! Non plus un conte tiré du majestueux ouvrage Kalîlawadimna d'Ibn al-Mouqaffae !
Je ne vous raconte pas un conte, parce que celui qui raconte le jour, disait ma grand-mère, enfantera des enfants chauves ou (...)
Dans notre société uniformisée, culturellement parlant, quand on veut tirer sur un écrivain qui sort du lot, un loup solitaire, on le taxe de : "Il est provocateur. Il fait dans la provocation. C'est un écrivain polémique. Un écrivain controversé." (...)
Le Sila n'aura pas lieu cette année. Pour garder le lien entre écrivains, éditeurs et lecteurs, Liberté ouvre ses colonnes et leur donne la parole...
" L'Etat qui n'encourage pas le bon livre, celui qui fait les lumières, est en train d'encourager (...)
La majorité n'a pas toujours raison. Et la minorité n'a pas tort. Le vent agressif de la majorité fait peur. La minorité fait réfléchir, à feu doux. Entre la majorité et le troupeau, dans les pays arabes et nord-africains, il n'y a qu'un cheveu. Le (...)
En écrivant ce texte, mes pensées vont à Mouloud Mammeri, à Saïd Boulifa, à Saïd Sadi, à Abdellah Hamane, à Rachid Aliche, à Salem Chaker, à Amar Mezdad, à Tassadit Yacine, à Hend Sadi, à Youcef Merahi, à Abdennour Abdesselam, à Djamel Zenati, à (...)
L'Algérie est malade de ses élites politiques. L'Algérie est malade de la lâcheté de ses intellectuels ! Oui, ils l'ont fait, nos pères et nos grands-parents, cette grande révolution pour l'indépendance et pour la démocratie.
Mais nous n'avons pas (...)
Les arts sont plus abondants que les idéologies. Plus amples que toutes les religions, qu'importe la religion.
Les arts en général et la littérature en particulier dérangent l'idéologie hégémonique ou la religion dominante. Les despotes propulsés et (...)
Sans la traduction fiable, audacieuse, sans censure et sans coupure, notre culture ne verra jamais la lumière. Ne posera jamais ses pas, ses poèmes, ses pinceaux et ses caméras sur le bon chemin de la culture humaniste et universelle. Mais pourquoi (...)
Le silence complice règne ! Depuis quelques jours, deux actions infectent notre société et m'angoissent. Une douteuse campagne de Jalbab ennissae la "voilation" des femmes est lancée en Algérie. Un nouvel islam est arrivé chez nous en 2020 ! Cette (...)
Les détails de cet échange sont véridiques et alarmants. Lors d'une marche hebdomadaire du Hirak, un vif dialogue, entre deux marcheurs de convictions idéologiques différentes, a attiré mon attention.
- Si demain les urnes donnaient la majorité aux (...)
Comme des vagues sauvages dans un espace domestique, les livres envahissent nos appartements. Ne laissant aucun coin indemne. De partout, ils nous encerclent ; au salon, à la cuisine, au lit, au garage, dans le couloir ! Beaucoup de nos livres ont (...)