La vocation agricole de Batna sera l'atout majeur pour le développement de la wilaya, selon le plan quinquennal 2010/2014. Le gouvernement en a décidé ainsi au regard des potentialités que recèle la capitale des Aurès, d'où une manne considérable dans le cadre des fonds destinés à la croissance. Ainsi, la part du lion revient au secteur de l'hydraulique, conçu comme la locomotive de développement de l'agriculture, avec une enveloppe estimée à 35 milliards de dinars, soit une évolution de 250 %, en comparaison avec le précèdent plan quinquennal. Cette manne exceptionnelle, dictée par la nécessité et l'insistance des acteurs de la wilaya, servira à la réalisation de pas moins de 13 opérations, à commencer par la réalisation de 2 nouveaux barrages qui viendront en appoint à celui de Koudiet Lemdouar. L'infrastructure existante sera renforcée aussi par 14 retenues collinaires, 56 forages et un réseau pour l'irrigation de 24 000 ha dans les plaines fertiles de Chemora et Ouled Fadhel. Le wali, Abdelkader Bouazgui, qui a présenté hier les contours et les détails du plan quinquennal en ce qui concerne la part de Batna, a affiché son optimisme concernant les prévisions pour le secteur. Le premier responsable de l'exécutif prévoit, en effet, le passage à 450 000 ha de terrains mis en valeur à l'horizon 2014, une production végétale estimée à 8,5 millions de quintaux et une récolte de 600 000 q d'olives, soit une évolution de 500%, traduisant une politique oléicole soutenue ; idem pour la production laitière qui devra passer de 65 millions à 150 millions de litres/an. La wilaya qui fournit actuellement le tiers de la production avicole nationale verra ses capacités passer de 500 000 à 1,2 million d'œufs/an. Pour sa part, la production de viandes blanches et de viandes rouges devra également doubler. Les moyens mis par l'Etat entre les mains des acteurs du secteur, c'est-à-dire les agriculteurs, viennent pallier aux insuffisances et résoudre les problèmes posés par les fellahs ces dernières années, notamment celui de l'irrigation des plaines de Chemora. L'Etat a le droit d'exiger des résultats des opérateurs et de faire des prévisions optimistes qui, à terme, devront couvrir les besoins alimentaires de la région, voire du pays. À l'occasion, le wali a livré les montants et les projets prévus dans les autres secteurs. Par Nouri Nesrouche
