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PRISE D'OTAGES À IN AMENAS Cuisant échec des terroristes
Publié dans Batna Info le 19 - 01 - 2013

Par Zouhir MEBARKI – Samedi 19 Janvier 2013 – L'expression/
Les unités spéciales de l'armée algérienne ont fait preuve de la plus grande expertise, reconnue d'ailleurs par les plus grands spécialistes en la matière comme Christian Prouteau, le fondateur du Gign français…
«Le mieux est d'en dire le moins!». Ce conseil n'est pas d'un dirigeant algérien mais du président de le République française, François Hollande, qui s'exprimait au sujet de l'attaque terroriste contre le site gazier de In Aménas dans la wilaya d'Illizi. Tous les pays de la communauté internationale ont appliqué cette consigne, car c'en était bien une, car ils en savaient plus qu'ils n'en disaient.
L'Algérie, qui tenait informées et en permanence les plus hautes autorités des pays concernés par la présence de leurs ressortissants parmi le personnel du site, a également adopté le black-out de l'information en direction des médias. Mieux, toutes les communications ont été coupées dans la zone de l'attaque en même temps que l'électricité dès le début. Couper les agresseurs de leurs donneurs d'ordres est une mesure basique des moyens de défense dans ce genre de situation. Tous les pays du monde appliquent cette mesure que les Etats-Unis ont introduite en 1991, lors de l'invasion de l'Irak en remettant le monopole de l'information à l'agence CNN sous le contrôle de l'armée.
Tout récemment, nous l'avons vu encore, à Toulouse en France, dans l'affaire Merah où les médias ont dû se contenter de ce qu'a voulu bien leur dire le ministre de l'Intérieur de l'époque, Claude Guéant, durant les deux longs jours qu'a duré le siège pour finir par un feu nourri qui a tué le terroriste. Rien de nouveau donc et rien d'étonnant non plus concernant cet aspect de la lutte contre le terrorisme.
Informations infondées
Ceci précisé, les médias français, notamment ceux qui ont «couvert» en boucle le sujet depuis jeudi dernier, ne pouvaient par conséquent que livrer des informations infondées provenant toujours de sources à la gloire des terroristes. Les uns par manque de professionnalisme, pour d'autres, le souci affiché de nuire à l'Algérie devient chez eux une forte addiction. A une exception près, celle du grand journaliste de Bfmtv et de RMC, Jean-Jacques Bourdin, qui a refusé publiquement et courageusement de ne pas se laisser instrumentaliser par les sources anonymes. Les unités spéciales de l'armée algérienne ont fait preuve de la plus grande expertise, reconnue d'ailleurs par les plus grands spécialistes en la matière, comme Christian Prouteau, le fondateur du Gign français. Nonobstant que la règle d'or face à une agression terroriste qui est, comme l'ont rappelé nos ministres de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, et de la Communication, Mohamed Saïd, «face au terrorisme, hier comme aujourd'hui et demain il n'y aura ni négociation (avec les terroristes), ni chantage, ni répit dans la lutte contre le terrorisme». Nous n'en avons, cependant pas la paternité. On pourrait l'attribuer, sans se tromper, à Mme Golda Meir, qui en 1972 et alors qu'elle était Premier ministre d'Israël, avait refusé toute négociation avec les preneurs d'otages des 11 athlètes israéliens aux Jeux olympiques de 1972 à Munich. Un refus qui s'est soldé par la mort de tous les otages. Cette attitude a, néanmoins, remis en cause toutes les procédures antiterroristes appliquées jusqu'alors. Plus grave encore, à In Aménas il n'y avait rien à négocier. Il faut relever, au passage, qu'il n'y a eu à aucun moment de demande de rançon de la part des terroristes. Juste au passage, car la position de l'Algérie, qui est celle de toute la communauté internationale, est résolument contre tout paiement de rançon. Pas même avec l'argent de «donateurs» comme l'avait fait la France sous Sarkozy. Alors que restait-il? Laisser les terroristes repartir tranquillement avec des otages? Existe-t-il un seul Etat au monde pour accepter une telle absurdité? Il s'agit de souveraineté, d'indépendance, d'un Etat face à des voyous. Des contrebandiers envoyés au casse-pipe par des officines bien à l'abri à l'étranger. La seule alternative qui restait aux terroristes était de se rendre pour avoir la vie sauve sachant que la peine capitale n'est plus appliquée chez nous. Le contrat qui lie ces terroristes à la multinationale du crime qui les emploie, ne leur permet aucune voie de salut. Comment a eu lieu l'assaut? Les terroristes ont pu croire un instant que les soldats algériens hésiteraient à tirer. Un groupe des preneurs d'otages a tenté une sortie du site en prenant comme bouclier des otages à bord de véhicules. Ils ont dû replier très vite et retourner à la base vie devant la riposte des forces militaires algériennes. Puis tout s'enchaîna. A l'heure où nous écrivons ces lignes, la base vie a été débarrassée des terroristes. Reste la zone d'exploitation distante de 4 km où sont encore retranchés une dizaine de terroristes. Aucun bilan définitif de cette agression n'a donc été publié. A ceux qui s'égosillent en déterrant l'affaire du détournement de l'airbus d'Air France à Alger en 1994 pour médire sur nos forces spéciales nous rappellerons deux choses. La première est qu'à l'époque, le terrorisme était à ses débuts dans notre pays, notre expérience contre ce fléau était à ses premiers balbutiements. Aujourd'hui et après deux décennies de dur combat antiterroriste, l'armée algérienne est capable de former bien des armées en butte au phénomène. La deuxième chose est qu'ils feraient bien de se taire pour ne pas raviver des souvenirs qui pourraient bien se retourner contre eux. A ce jour, cette affaire n'a pas livré tous ses secrets. Et il y en a! Pourquoi par exemple le commandant de bord, Bernard Delhemme, est la seule personne que personne n'a jamais vue ni entendue? Pourtant l'hebdomadaire français L'Express rapporte dans son édition du 29 décembre 1994, sous la plume de Hugeux Vincent que «c'est par l'entremise du commandant de bord,, que les terroristes formulent leurs exigences». Pourquoi se cache-t-il? On vous laisse deviner à quelles déductions, ce genre de silence peut mener. Si certains veulent rouvrir ce dossier, ils seront servis. On pourrait même, par la même occasion, reparler de la prise d'otages à Ouvéa en Nouvelle-Calédonie en 1988 et donner le bilan du massacre après l'assaut de la grotte ordonné par Mitterrand.
Une première mondiale
Dans la foulée on pourrait discuter avec ces voix qui en France font état de la vigilance qui aurait manqué à nos forces de sécurité pour justifier l'agression de In Aménas. A ces faux naïfs du risque zéro, nous dirons d'aller poser la question à Greenpeace dont les activistes, malgré la surveillance radar, l'espace aérien interdit au-dessus des installations, malgré une double clôture électrifiée et la vidéosurveillance continue, ont pu facilement pénétrer, en décembre 2011, dans la centrale nucléaire de Cruas dans la Drome en France. Ou celle de Bugey dans l'Ain en mai 2012. On ne dit pas que c'est sale chez le voisin avant de balayer devant sa porte. A vrai dire, peut nous importe tout ce fiel déversé contre l'Algérie et les Algériens. Nous préférons retenir la lucidité et la sagesse du président français, François Hollande, qui a, à plusieurs reprises répété qu'il «faisait une confiance totale» aux dirigeants algériens dans la gestion de cette attaque terroriste qui est une première dans son genre dans le monde. En effet, aucune installation pétrolière n'a été, nulle part ailleurs, ciblée par le terrorisme international avant celle de In Amenas jeudi dernier. En matière de terrorisme nous sommes, malheureusement, toujours les premiers à en subir la sauvagerie. Comme hier, lors de la décennie noire des années 90, comme aujourd'hui à In Aménas, nos forces spéciales, notre armée et l'ensemble de nos forces de sécurité sont toute notre fierté. Ils ont droit à notre hommage pour leur professionnalisme et le sacrifice qu'il implique forcément pour la défense du pays. Hier, aujourd'hui et demain. Ils ont fait ce qu'ils devaient faire. Nous n'avons pas sacrifié un million et demi de martyrs pour libérer le pays et plier devant un vulgaire contrebandier télécommandé. Qu'on se le dise!


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