La 13e édition de l'université d'été des cadres du Front Polisario a débuté, dimanche à l'Université M'hamed Bouguerra de Boumerdès, avec la participation de plus de 400 cadres représentant le gouvernement de la République du Sahara occidental et ses différentes instances. La séance d'ouverture de cet événement a vu la présence du Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Bouchraya Hammoudi Bayoun, la présidente de l'Observatoire national de la société civile (ONSC), Mme Ibtissem Hamlaoui, ainsi que le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Saïd Ayachi. Des membres du corps diplomatique représentant plusieurs pays, accrédités en Algérie, des parlementaires, des universitaires et des membres d'organisations de la société civile étaient également présents. Dans une allocution à cette occasion, le Premier ministre sahraoui a exprimé la « pleine disponibilité » du Front Polisario à entamer des négociations directes avec le Maroc « sous l'égide des Nations unies, des négociations sérieuses et crédibles, sans diktats ni conditions préalables, afin de parvenir à une solution juste et consensuelle, respectueuse des exigences de la légalité internationale et du statut juridique du Sahara occidental en tant que question de décolonisation ». « La résolution du conflit du Sahara occidental doit passer par la seule solution démocratique, conforme à la légalité internationale garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance et qui ne reconnait pas la prétendue souveraineté du Maroc sur le territoire », a-t-il souligné. Concernant l'université d'été, le Premier ministre sahraoui a indiqué qu'elle se tient dans un contexte marqué par « de profonds changements internationaux affectant, d'une manière ou d'une autre, le cours de la lutte du peuple sahraoui ». Il a notamment évoqué « le recours de l'occupant marocain à des alliances internationales dangereuses, telles que son alliance avec l'entité sioniste, ainsi que sa tentative d'attirer des représentations consulaires de certains pays dans les villes du Sahara occidental occupé, ce qui menace la paix et la sécurité dans la région ». Il a considéré cet événement comme « un vaste espace intellectuel permettant de développer les connaissances des cadres et témoignant de la sincérité de l'alliance fraternelle entre les peuples algérien et sahraoui ». De son côté, le président du CNASPS a expliqué que « la victoire tant attendue pour la cause sahraouie ne pourra être obtenue que par la persévérance et les efforts conjugués de tous les défenseurs de cette cause », précisant que le droit international « est clair quant à la justesse de la cause sahraouie et au droit d'organiser un référendum d'autodétermination ». De nombreux participants à cet événement, placé sous le slogan « Lutte et sacrifice pour imposer l'indépendance et la liberté », ont unanimement souligné l'importance de soutenir le peuple sahraoui pour lui permettre d'accéder à la liberté et à l'indépendance.