Le budget des ministères de l'Intérieur et de la Défense nationale pour les quelques années à venir sera revu à la hausse, apprend-t-on d'une source sécuritaire. Cette hausse s'inscrit dans le cadre d'un programme portant modernisation de l'ANP et augmentation de ses effectifs, soutient-elle, relevant que ce programme a pour objectif de lutter contre la criminalité organisée, les émeutes populaires et la dégradation de la situation sécuritaire le long des frontières sud-est du pays. Selon la même source, les mesures de sécurité déployées à titre provisoire dans les régions du sud et du sud-est seront maintenues à titre permanant, ajoutant que ces mesures seront appuyées par des unités militaires fixes, ce qui implique l'augmentation du nombre des effectifs de l'ANP, dont la Gendarmerie nationale et les GGF, et la garantie des moyens matériels supplémentaires pour ces unités. A cet effet, des commissions sécuritaires ont déjà réalisé une topographie de plusieurs régions à travers le pays, réputées d'être des zones de repli des groupes terroristes, et les zones frontalières du sud. Les services techniques relevant du ministère de la défense et de l'intérieur étudient la réalisation de nouvelles brigades de tous les corps de sécurité. Celles-ci ne sont pas prises en compte dans le plan quinquennal 2009-2014, qui prévoit la réalisation de 150 brigades sur le territoire national. Dans le même sillage, sur une demande du président de la République, une cellule d'experts sécuritaires ont analysé longuement les émeutes populaires qui ont secoué le pays depuis le début de l'année en cours, à l'exemple de celles d'Alger et de Beriane en 2008 et 2009. Cette cellule a pour mission de moderniser les moyens des services de sécurité pour faire face à l'étendue de la criminalité organisée.
