Petrofac a réagi hier au fait de ne pas avoir été retenue pour la réalisation du projet d'un nouveau train de GNL à Arzew. Dans un texte diffusé sur son site, Petrofac a noté le fait que Sonatrach a annoncé mardi que les conditions exigées lors de l'ouverture publique des plis n'avaient pas été satisfaites par le consortium Petrofac/IKPT et que des discussions avaient été entamées avec le consortium classé en seconde position. Pour Petrofac, l'avis d'appel d'offres avait demandé de soumettre un prix pour une capacité minimum de 4 millions de tonnes par an et les soumissionnaires devaient être évalués sur la base d'un prix par tonne de GNL dans le réservoir de stockage. Toujours selon le texte mis en ligne hier, Petrofac croit qu'il a soumis une offre entièrement conforme et qu'il était le soumissionnaire le moins- disant par tonne. En conclusion, Petrofac compte demander des éclaircissements à Sonatrach. Selon une source de Petrofac contactée hier au bureau d'Alger, « la compagnie ne comprend pas pourquoi elle a été exclue du projet de GNL 3Z, car lors de l'ouverture des plis, celle-là a soumis une offre qui était tout à fait conforme aux procédures ». Toujours selon la même source, Petrofac/IKPT a été le moins-disant pour la tonne de GNL dans le bac de stockage avec 55 000 DA et est d'avis que la compagnie a soumis toutes les informations nécessaires dans les 10 jours et qu'en plus, « nous avons confirmé que le prix de la tonne de GNL n'excédait pas 55 000 DA ». Pour rappel, à la fin de la cérémonie d'ouverture des plis, qui a eu lieu le 12 juillet dernier, la décision qui avait été consignée sur PV et inscrite dans un communiqué officiel, disait que « la capacité de production de GNL exigée par Sonatrach étant de 4,3 millions de tonnes/an, un délai de 10 jours est accordé à Petrofac, afin de fournir toutes les garanties pour atteindre cette production (4,3 millions de tonnes/an), avec un prix n'excédant pas 55 000 DA, le coût EPC de GNL à la tonne. Si cette garantie n'est pas assurée, le marché sera attribué au deuxième classé ». L'ouverture et l'examen des plis des trois soumissionnaires selon l'ordre de dépôt des offres avaient amené la commission à classer les trois soumissionnaires selon le coût EPC de GNL à la tonne. 1er : Petrofac avec 55 000 DA le coût EPC de GNL à la tonne. 2e : Consortium Snam-Projetti (Italie), Chyoda (Japon) : 61 000 DA le coût EPC de GNL à la tonne. 3e : Technip (France) avec 75 000 DA le coût EPC de GNL à la tonne. Mardi, Sonatrach avait rendu officielle la décision de ne pas retenir l'offre commerciale de Petrofac/IKPT. Dans un communiqué diffusé mardi soir, Sonatrach avait considéré que « les documents remis par le consortium Petrofac/IKPT, notamment ceux du détenteur de procédé APCI et du fournisseur des turbomachines de cycle General Electric/Nuovo Pignone ne sont pas suffisants et ne répondent pas aux exigences de Sonatrach garantissant la capacité production de 4 300 000 t de GNL par an, mesurée dans les navires ». Les résultats obtenus auprès du détenteur de procédé APCI et du fournisseur des turbomachines de cycle Generali Electric/Nuovo Pignone, communiqués par le consortium Petrofac/IKPT, ne sont que préliminaires et ne sécurisent pas suffisamment Sonatrach quant à la réalisation du projet dans les conditions requises. Par ailleurs, le montant contractuel hors impôts, droits et taxes passe de 241 128 713 000 DA, tel que proposé par le consortium Petrofac/IKPT lors de la cérémonie d'ouverture publique des offres commerciales, à 257 488 300 000 DA, ce qui ne répond pas à l'exigence de Sonatrach en ce qui concerne le maintien du montant contractuel initial. Le communiqué énonce clairement que « le contrat est attribué au consortium arrivé en deuxième position », en soulignant que « conformément à la décision prise en date du 12 juillet 2008, lors de la séance d'ouverture des offres commerciales dudit projet, Sonatrach entamera des discussions avec le consortium classé en seconde position, à savoir Snam-Projetti/Chyoda, pour la réalisation de ce projet ».
