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Ces faux procès qui cachent les vrais débats
Publié dans El Watan le 28 - 07 - 2008

Après avoir réduit au silence toutes les voix discordantes et « normalisé » les institutions de contre-pouvoir, le Président vient de reconnaître, de son propre aveu, l'inefficience de son mode de gouvernance.
A moins d'une année de la fin de son règne, le président Bouteflika a dressé un bilan des plus critiques sur la politique économique et sociale suivie jusque-là. Devant les maires du pays, le chef de l'Etat a fait un constat d'échec, sans pour autant proposer des remèdes ni encore moins situer les responsabilités d'une telle débâcle. En somme, le Président s'est livré à un véritable discours d'opposition et électoraliste, alors qu'il est de notoriété publique que depuis son investiture en 1999, toutes les décisions passaient sous sa coupe. Après avoir réduit au silence toutes les voix discordantes et « normalisé » les institutions de contre-pouvoir, le Président vient de reconnaître, de son propre aveu, l'inefficience de son mode de gouvernance.
« PAS DE VISION GLOBALE »
Et ce qui n'a pas pu être fait en 9 ans de règne, ne peut logiquement être rattrapé en moins d'une année. Pour l'économiste-analyste, Mohamed Bahloul, directeur fondateur de l'Institut de développement des ressources humaines (IDRH), « le Président a validé des constats d'experts algériens faits il y a cinq ou six ans ». Pour lui, le Président a confirmé que les gouvernants n'ont pas de vision globale, ce qui est, selon ses dires, « plus grave que l'échec ». Et d'asséner : « Nous avons perdu beaucoup de temps, car il y a une myopie dans la manière de redresser le pays. » A la question de savoir si à travers les critiques de M. Bouteflika se profile une nouvelle réorientation de la politique économique et sociale du pays, M. Bahloul rétorquera : « On ne connaît pas encore la visibilité du nouveau discours. Il n'y a pas de changement de cap, mais seulement une autocritique. » Pour cet expert, « le problème réside dans le mode de gouvernance et le choix des hommes », tout en estimant que le pays « souffre d'un manque d'ingénierie des réformes et de la formation des agents économiques ». Un choix des hommes souvent mis en avant par des voix discordantes en ces temps d'unanimisme ambiant. Que de fois des commis de l'Etat et ministres de la République, ayant subi les foudres du Président, qui pour son « incompétence », qui pour ses « échecs » mais sans qu'ils soient inquiétés d'être remerciés, quand ils ne sont pas promus à des postes plus importants. « On prend les mêmes et on recommence », telle est la devise que semble faire sienne le chef de l'Etat. Après avoir dressé un constat d'échec sur la politique des privatisations et des investissements étrangers, le Président ira-t-il jusqu'à se désolidariser du ministre en charge de cette politique ? Rien n'est moins sûr, d'autant que des ministres ayant échoué dans des secteurs stratégiques auront désormais toute latitude de faire leurs « preuves » dans d'autres secteurs clés.
CORRUPTION, BUREAUCRATIE...
Par contre, des hommes, à l'instar de l'ex-président du Conseil national économique et social (CNES), a eu à faire les frais de son ton jugé critique, privant ainsi le gouvernement d'un outil d'évaluation de sa politique économique et sociale. En somme, en court-circuitant tous les témoins du tableau de bord économique et social du pays, le Président s'est coupé de la société réelle, découvrant en fin de mandat tout le retard que le pays traîne malgré une aisance financière des plus enviables. Un pays gangrené par la corruption et une bureaucratie à faire fuir le plus téméraire des investisseurs nationaux ou étrangers. Des investisseurs nationaux, créateurs de richesses, mais qui ont toutes les peines du monde à trouver une assiette foncière ou avoir un simple agrément d'activité. Quant aux investisseurs étrangers, dont certains bénéficient de beaucoup de largesses, aucune loi n'est venue leur fixer le taux de devises à rapatrier, comme cela se fait sous d'autres cieux. Alors changement de cap dans la politique économique et sociale du pays ? Rien n'est moins sûr. Certes, le nouveau chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, réputé pour être un bosseur et homme de décisions, peut rendre un semblant de crédibilité à une politique qui prend eau de toutes parts. Mais pour ce faire, a-t-il le temps nécessaire et surtout les hommes qu'il faut pour redémarrer la machine ? Telle est la question.


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