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Le 8 avril est « fêté » sans le président
Le silence pesant de Bouteflika
Publié dans El Watan le 13 - 04 - 2008

Le président Bouteflika a raté un important rendez-vous diplomatique sans qu'il n'y ait, du moins officiellement, un empêchement interne majeur.
Le président Bouteflika se fait désirer par ses soutiens. Ils ne savent pas trop où donner de la tête, réduits qu'ils sont à se morfondre en l'absence d'un feu vert qui les sortirait de l'angoisse. Passée la date fatidique du 8 avril, les partisans de la « ouhda thalitha » commencent à douter, du moins à relativiser leurs certitudes. Et pour cause, même le vrai faux Conseil des ministres censé justifier la non-participation de Bouteflika au sommet Inde-Afrique, soigneusement relayé par des journaux « bien informés », s'est avéré être un poisson d'avril. Et bien sûr, l'opinion n'en saura rien de cette fausse nouvelle. De longs commentaires ont été tirés de ce rendez-vous institutionnel qui devait servir de « grand-messe » pour empaqueter le projet de révision constitutionnelle avec ses dates et ses détails. On attendait, vainement, que Bouteflika annonce surtout sa candidature pour trancher définitivement ce faux suspense qu'il entretient lui-même et son entourage. Mais motus, au grand dam de ces bataillons de souteneurs qui doivent ranger les clairons, pendant que les journaux auteurs du « scoop » de la semaine sont déjà passés à autre chose. Comme si de rien n'était… ! On retiendra, in fine, que le président Bouteflika a raté un important rendez-vous diplomatique sans qu'il n'y ait, du moins officiellement, un empêchement interne majeur. S'agit-il donc d'un quelconque ennui de santé ou alors d'un plan de communication savamment orchestré ? Impossible à vérifier tant les institutions, a fortiori la présidence, ressemblent à des tours d'ivoire desquelles rien ne filtre. Il appartient aux médias d'échafauder des scenarii ou de tirer des plans sur la comète. Et la piste du « retour en grâce » d'Ouyahia participe probablement de cette mystification qui voudrait crédibiliser un processus politique en mévente. Epiloguer sur les prétendues chances du chef du RND de se faire adouber par les hautes sphères par le simple fait qu'il fasse le voyage présidentiel aux Indes pouvait en effet susciter de bons commentaires…
L'Algérie, un pays blasé par la politique
Et le régime en a grandement besoin pour meubler un débat politique au ras des pâquerettes. L'actualité nationale renvoie l'image d'un pays blasé par la politique-spectacle offerte par ces partisans intéressés du troisième mandat. Dans une Algérie où les fonctionnaires battent le pavé pour refuser le statut de laissé-pour-compte et où la mer rejette quasi quotidiennement des corps sans vie de jeunes cadres tentés par l'exil, il est délicat de trouver les mots justes pour plaire. C'est d'autant plus difficile de sensibiliser, de mobiliser, de crédibiliser et enfin de convaincre. Ceci pourrait expliquer le silence du président qui attendrait une hypothétique remontée du moral national pour pouvoir abattre ses cartes. Mais ce n'est certainement pas avec les bilans démesurément gonflés des médias publics à coups d'émissions spéciales à la soviétique que Bouteflika et ses ouailles pourraient fouetter l'intérêt des Algériens. Le fait est que, malgré le soutien des partis majoritaires (FLN-RND) et de tous les appendices du pouvoir à l'image de l'UGTA et des organisations satellitaires, cela ne semble pas suffire pour dire la messe. C'est là un aveu implicite que l'Algérie d'en bas est loin d'être réduite à une addiction de sigles dont les responsables s'adonnent à une danse du ventre depuis des mois. Il y a manifestement un grincement dans la machine de Bouteflika devant le propulser à un troisième mandat. Le souci évident de mettre les formes puisqu'il va falloir triturer la Constitution met les stratèges d'El Mouradia dans la gêne de risquer un coup de force alors même que l'exercice suppose un doux leurre. Et ce scrupule est destiné surtout à la consommation externe en ce sens qu'un passage en force fragiliserait davantage le président vis-à-vis de la communauté internationale. Il n'est qu'à se rappeler les prises de position de diplomates occidentaux qui avaient suscité la réaction « officieusement » chagrinée du chef du gouvernement sans qu'il ne jugeât utile de l'assumer officiellement. Il faut noter aussi que Bouteflika, dont personne n'est dupe au demeurant quant à ses intentions de régner encore, ne trouve pas de compétiteurs crédibles pour mener la faux rythme. Ce n'est sûrement pas à Faouzi Rebaïne et Moussa Touati que le président Bouteflika voudrait se mesurer pour finalement gagner sans gloire à l'arrivée. Il lui faut de grosses pointures. Et pour l'instant, la cause – de Ali Benflis – semble parfaitement entendue. Ouyahia, lui, est hors course pour cette fois.


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