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Troisième et quatrième soirées du festival du raï à Sidi Bel abbès : A l'origine, Boutelja, Mimoun et Yacine
Publié dans El Watan le 16 - 08 - 2008

Le Festival du raï a affiché en deux soirées, mercredi et jeudi, un riche éventail de styles musicaux rassemblant les anciennes pointures du genre. Des artistes qui ont fait les beaux jours de la chanson raï durant les années 80 et 90, et qui ont pour nom Bouteïba Saïdi, Cheb Yacine, Abdel Kader El Khaldi, Houari Benchenat, Cheb Mimoun Boutelja Belkacem, Anouar et Bellemou.
Programmé en premier, Bouteïba, déblaie le terrain à la confrérie des raïmans, confortablement installée dans une kheïma érigée à proximité de la scène. Chanteur de raï à l'ancienne, Bouteïba est fin connaisseur du style bédoui et du chii'r el malhoun (poésie populaire). L'un des pionniers de la chanson raï, Cheb Yacine, fera son apparition vers minuit. Auteur compositeur, mais surtout grand pourvoyeur de textes raï, Yacine est tout simplement un artiste hors normes. Ses plus belles créations ont été reprises notamment par Cheb Hasni et Billal.
« Le jour où je suis parti m'inscrire à l'Office des droits d'auteurs (ONDA), en 1990, beaucoup de personnes étaient étonnés de constater que les chansons interprétées par le défunt Hasni portaient ma signature », devait-il expliquer, avec regret, après son passage sur scène où il a interprété Chalat ou tfat Fi Ghalbi (elle s'est déclarée et s'est éteinte dans mon cœur), Ouila Hbelt Sbabi N'tya (si je perds la raison, ça sera à cause de toi), Liam Ghadara (le temps est traître). Yacine ne manquera pas, avant de quitter la scène, de rendre hommage à l'un des monuments du mouvement raï, feu Ahmed Zergui en l'occurrence, en ressuscitant Meftah Guelbi (la clé de mon cœur). Un geste hautement apprécié par le public qui allait accueillir Nani, cet autre chanteur du terroir. Véritable bête de scène, Nani est connu pour ses chansons enflammées et largement dispensées dans les cabarets de la région.
Même que certains parmi le public connaissent par cœur ses morceaux les plus en vogue. Ceux qui avaient eu l'occasion d'assister à l'une de ses soirées scandaient, d'ailleurs, à tout rompre, son nom et même plus. Karaâ (bouteille) whisky ya nani constituera le refrain d'un millier de jeunes déchaînés durant toute la soirée, sans que l'on sache vraiment ce que cela voulait bien signifier. Et pourtant, Nani n'a fait aucune référence à l'alcool dans Soufrit maâk (j'ai souffert avec toi), Maranich baghi n'choufek (je ne veux pas te voir), Wana Wana Hay Dellali (intraduisible, ndlr) et le très célèbre Sid juge hia amdet (M. le juge, c'est elle qui a insisté). Clôturant la soirée du mercredi, Houari Benchenet a été désagréablement desservi par la défection du public qui s'est mis à quitter les gradins du stade à partir de 1 heure du matin, visiblement gagné par la fatigue. C'est devant une centaine de spectateurs, toujours d'appoint, qu'il interpréta Ya del Marsam, Chta Sebrni alik, Ya Raikoum, autant de chansons-repères, toujours aussi écoutées et appréciés.
Pour la soirée de jeudi, les organisateurs ont préféré balancer la sauce plus tôt que prévu afin de « fixer le plus longtemps possible un public qui se révèle de plus en plus capricieux », confie l'un des organisateurs. Boutelja Belkacem saisira en premier le micro, histoire de montrer la voie, comme toujours… Celui qu'on surnommait « Joselito », semble garder la même verve et le verbe subtil qu'il y a trente ans, singulièrement lorsqu'il interprète Dak el hakem, Bakhta, Andi mesrara (j'ai une fille mignonne). Le doyen du festival du raï est l'un des pionniers du genre. A ses débuts, Bouteldja a été captivé par le folklore oranais, qu'il explora d'ailleurs aux côtés de Bellemou Messaoud. « J'ai commencé par m'intéresser au folklore oranais en 1965, mais mon expérience avec le raï pop a, en fait, débuté dans les années 70 », déclare-t-il. Pour lui, « le rai n'est pas un genre musical parmi tant d'autres, mais un phénomène social. » Celui qui a participé à toutes les éditions du festival à Oran, depuis 1985, avait créé en 1964 le groupe Etoile avec Missoum Bensmir et Belarbi, nous apprend-il. Presque dans le même registre, Cheb Mimoun, victime d'un accident de la circulation survenu il y a deux semaines, fait une entrée triomphale, lui, l'enfant de Sidi Bel Abbès, à qui on doit les premiers balbutiements du raï. Nedjma talli (étoile, apparaît !), Raha jet limigrya jat (la femme émigrée est arrivée), et l'inclassable lkitha fi l'arret (je l'ai trouvé dans un arrêt de bus) ont eu un impact certain sur le public. Le répertoire de Cheikh Mimoun constitue, de l'avis de nombreux connaisseurs, un fonds inépuisable pouvant permettre de restituer fidèlement l'évolution du raï. Cheba Farida, Lili Soltan et Anouar ont été programmés également lors des soirées de mercredi et jeudi. Venant tout droit de Aïn Témouchent, Bellemou, qui figure en bonne place parmi les historiques, a tenu à accompagner le chanteur Bentata. Aujourd'hui samedi, la dernière soirée du festival verra la participation de Cheb Khaled, Mohamed Lamine, Djamel Laroussi, Hadja Zahouania, Houari Dauphin et Lotfi Raina Rai. La ministre de la Culture, Khalida Toumi, assistera à la cérémonie de clôture et au gala non-stop, selon les organisateurs.


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