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La guerre en Afghanistan : Le Pakistan dans la tourmente
Publié dans El Watan le 04 - 09 - 2008

Les coalisés qui sont déjà portés sur la gâchette ont aussi l'argument facile. Ils parlent de bavure ou de dommage collatéral, une belle invention pour, en fin de compte, signifier morts hors combats et cela dans le meilleur des cas, puisque des soldats pris de panique, mais cela n'explique pas leur comportement, font de véritables cartons avec en plus une réelle impunité.
Il n'est pour cela que de se rappeler ce qui se produit en Irak et en Afghanistan. Plus grave que cela, il arrive que des combats dans ce pays débordent chez le voisin pakistanais et que l'irréparable se produise. Ce fut le cas hier, amenant le Pakistan à accuser pour la première fois depuis le début de la « guerre contre le terrorisme », les forces internationales en Afghanistan d'avoir directement violé sa souveraineté en attaquant un village et tuant 20 personnes, dont des femmes et des enfants. Islamabad protestait régulièrement ces derniers mois contre les tirs depuis l'Afghanistan de nombreux missiles des troupes américaines ou de la CIA, lesquels ciblaient des taliban ou Al Qaïda dans les zones tribales du nord-ouest, frontalières. Mais hier, pour la première fois depuis fin 2001, Islamabad a accusé les forces internationales — probablement américaines — d'avoir conduit une attaque « directe » sur le sol pakistanais au moyen d'hélicoptères de combat et, peut-être, de troupes au sol.
Seules les forces américaines opèrent de l'autre côté de la frontière à cet endroit et disposent de ce type d'appareils. Hier, avant l'aube, alors que les habitants de Masanika, un village frontalier, terminaient leur dernier repas avant d'entamer leur jeûne quotidien en ce début de Ramadhan, quatre hélicoptères de combat ont surgi en provenance d'Afghanistan, selon le récit d'un responsable de l'administration locale et de hauts responsables des services de sécurité. Les versions divergent ensuite : ils auraient fait feu directement sur une maison, affirment les services de sécurité. Ils auraient déposé des soldats au sol qui auraient tiré sur des villageois en fouillant les maisons, d'après Mowaz Khan, un responsable de l'administration du district tribal du Waziristan du Sud. Au moins 20 « civils innocents » ont été tués, dont des femmes et des enfants, a affirmé dans un communiqué le gouverneur de la Province de la Frontière du Nord-Ouest (NWFP), Owaïs Ahmed Ghani, qui représente le gouvernement. Si toutes les sources pakistanaises assurent qu'il s'agissait de troupes internationales basées en Afghanistan, elles divergent sur leur appartenance : Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan pour les uns, coalition internationale commandée par les Etats-Unis pour les autres.
Un haut responsable militaire pakistanais a assuré que l'attaque visait à répliquer à des tirs de roquettes visant une base internationale en Afghanistan et provenant d'une maison de Masanika. Des porte-parole des deux forces multinationales qui combattent les insurgés taliban en Afghanistan ont assuré à Kaboul dans la matinée qu'ils n'étaient pas « au courant » d'une quelconque opération en territoire pakistanais. Aux Etats-Unis, même commentaire au commandement central de l'armée américaine. « Ils n'ont arrêté personne et la maison qu'ils visaient appartient à un homme ordinaire d'une tribu locale Nazar Khan », selon un haut responsable de l'administration locale, sous couvert de l'anonymat, assurant que des commandos au sol ont fouillé la maison. « Il s'agit d'une agression directe contre la souveraineté du Pakistan et le peuple du Pakistan est en droit d'attendre des forces armées pakistanaises qu'elles (...) répliquent à de telles attaques », a déclaré le gouverneur Ghani.
Les tirs de missiles américains, à partir d'avions sans pilote Drone, se sont intensifiés ces derniers mois dans les zones tribales où Washington est convaincu que les taliban afghans et Al Qaïda ont reconstitué leurs forces grâce au soutien de taliban pakistanais. Mais l'opération d'hier, si elle est confirmée, risque d'envenimer les relations avec les Etat-Unis qui reprochent à Islamabad de ne pas fournir assez d'efforts pour éliminer la menace des taliban et d'Al Qaïda dans ses zones tribales. Or le Pakistan, outre environ un millier de ses soldats tués dans les zones tribales depuis 2002, paye un lourd tribut à la « guerre contre le terrorisme » : près de 1200 personnes sont mortes dans des attentats suicides dans tout le pays en un peu plus d'un an, perpétrés par les taliban proches d'Al Qaïda. Parce qu'elle est devenue courante, et parce que aussi ce genre de dérapage se multiplie, la réponse aux accusations pakistanaises est connue : une enquête va être menée. Terrible engrenage.


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