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Livre
Débat autour de la contrefaçon
Publié dans El Watan le 23 - 12 - 2004

La contrefaçon du livre en Algérie était au cœur d'une rencontre-débat organisée par la librairie Chihab, hier. Pour analyser ce phénomène, désormais en expansion et une réalité dans notre pays, différents intervenants du livre ont été conviés : libraires, éditeurs, diffuseurs, ONDA, etc.
Dans le discours, tous s'accordaient à dénoncer le piratage littéraire et affirmaient qu'il fallait une intervention de l'Etat pour assainir la situation. Mais dans les actes, il s'avère que les libraires ne refusent pas de vendre des livres piratés, que des éditeurs feraient partie des pirates et que cette situation fait partie d'une situation globale où les produits contrefaits sont monnaie courante. En d'autres termes : les libraires dénoncent mais maintiennent la vente des livres piratés, au risque d'être complices, les éditeurs tirent la sonnette d'alarme parce qu'ils risquent de fermer boutique. Les libraires, qui avancent le chiffre de plus de 400 titres piratés, considèrent qu'il n'est pas de leur ressort de défendre les droits des éditeurs et des auteurs. Mais « il est impératif que le libraire ne commercialise pas des produits qu'il sait piratés », lit-on dans un communiqué rédigé par le syndicat des libraires et remis à l'assistance. M. Bendhif, de la librairie El Ghazali, tout en soutenant que l'acte de piratage est ignoble et condamnable, conseillera de ne pas s'alarmer outre mesure : « L'Algérie n'est pas en mesure de lutter, mais parlons sans hypocrisie, le piratage a rendu service, quoique avec perversité, c'est la réalité. » Car la contrefaçon trouve de nombreux soutiens, y compris parmi les lecteurs qui arguent du prix trop élevé des éditions officielles. Mais peut-on leur en vouloir vu leur pouvoir d'achat ? Du côté des éditeurs, la menace est directe : si un ouvrage est piraté, à quoi sert-il de faire de la coédition ou de la cession de droits (achat cash des droits d'un livre ?). Pour Mourad Talibi, éditeur, « la chaîne du livre fait partie de tout le reste en termes de contrefaçon et de piratage, on est dans un système rentier, le livre n'y échappe pas ». Pour le représentant de l'Office national des droits d'auteur (ONDA). M. Zeddar, le cadre juridique est suffisamment protecteur et complet, le problème qui subsiste est, selon lui, la mise en œuvre de cette législation. Les solutions ? A chacun sa vision des choses. Les libraires proposent un renforcement des moyens juridiques, par une sensibilisation des libraires et une prise en charge du livre par l'Etat, notamment en ouvrant des marchés porteurs aux libraires. Pour l'ONDA, « il faut faire dans la délation et dans le procès », plutôt que de rester dans les généralités. Quant aux éditeurs, la meilleure manière de stopper ce phénomène, dont l'impact sur l'édition nationale est désastreux, serait de moraliser les libraires. Si ces derniers refusaient catégoriquement de vendre les livres contrefaits, les pirates n'en feraient pas un fonds de commerce, du moins pas au niveau où en sont les choses. Bref, la tâche est loin d'être aisée. Cependant, face à la perspective d'adhésion de l'Algérie à l'OMC, il va bien falloir trouver une porte de sortie.

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