Rien ne semble indiquer l'existence d'un quelconque standing au niveau de cette forêt d'immeubles qui compte près de 2500 logements. Au train où vont les choses, à la cité AADL des Bananiers dans la commune de Mohammadia, finira par ressembler assurément à une banale cité, telle que l'on trouve partout à Alger. Elle présente, en fait, tous les signes d'une décadence annoncée. Rien ne semble cependant indiquer l'existence d'un quelconque standing au niveau de cette forêt d'immeubles compte près de 2500 logements. Les bâtiments qui s'entassent ainsi les uns à côté des autres, ne laissant, dans certains endroits, presque pas d'interstices aux espaces pouvant servir d'aires de jeux ou de lieux de détente ou un manque évident de commodités pour améliorer le cadre de vie de ses habitants, à un rang plus au moins acceptable. Les bâtisses récemment livrées présentent d'ores et déjà d'indéniables défauts. En somme, une panoplie de problèmes ponctue le quotidien des locataires, dont leur bonne volonté, manifestée dans la réalisation à leurs frais de certains travaux d'embellissement, ne suffit guère. « Si les problèmes, qui ont trait au manque d'hygiène ou encore aux ascenseurs qui fonctionnent aléatoirement, restent plus au moins tolérables, l'insécurité et la débauche, qui règnent au niveau d'une bâtisse inachevée se trouvant au milieu des immeubles, ne le sont certainement pas », dira un habitant de la cité. En effet, le constat sur les lieux où se trouve la carcasse en question révèle un endroit de dépravation, où des individus s'adonnent, sous les balcons des locataires, à des saouleries collectives, et ce dans l'indifférence la plus totale des responsables. L'immeuble, tel qu'il se trouve aujourd'hui, constitue un refuge pour les délinquants de tout bord. « Il est impératif que les pouvoirs publics trouvent une solution définitive à ce problème, soit en achevant les travaux ou en procédant carrément à la démolition de la construction », soutient un habitant d'un immeuble qui se trouve à proximité de la construction mise en cause. La liste des problèmes que connaît cette cité n'est toutefois pas exhaustive. L'enlèvement partiel des ordures ménagères renseigne cependant sur la gestion hasardeuse de ce volet de tâches qui incombe à l'AADL et aux autorités locales. ainsi, partout dans la cité, des amas de déchets envahissent les moindres recoins altérant l'aspect résidentiel de la cité. Par ailleurs, faute de pouvoir procéder à l'installation de bacs à ordures de dimension appropriée, les services de l'AADL, au niveau de la cité, n'ont pas trouvé mieux pour résoudre le problème de l'amoncellement des détritus que de proposer leur suppression définitive. Signalons, par ailleurs, les pannes à répétition des ascenseurs qui servent également de jeux pour les enfants, faute de rigueur dans le gardiennage ou encore l'absence d'espace de détente, en passant par le manque flagrant de structures culturelles devant soustraire ces jeunes à la rue.
