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Pleins pouvoirs pour le chef de l'Etat
Amendement de la constitution
Publié dans El Watan le 05 - 11 - 2008

Les amendements apportés à la Constitution et présentés comme de simples liftings « techniques et partiels » constituent en réalité une rupture fondamentale de l'équilibre des pouvoirs en Algérie.
Le président Bouteflika, dont personne ne fait mystère de sa volonté de régner des années encore, aura ainsi « raclé » les dernières prérogatives dévolues jusque-là au chef du gouvernement et au Parlement. En évacuant le poste de chef du gouvernement du paysage institutionnel algérien pour le remplacer par un docile Premier ministre qui servirait de secrétaire du Président tout au plus, Bouteflika inaugure une hyper-présidence politiquement incompatible avec la « démocratie » algérienne.
La nouvelle architecture constitutionnelle et institutionnelle met tous les leviers de commande entre les mains d'un seul homme, le Président, qui dicterait sa loi et aux autres institutions de l'appliquer sans sourciller. La désormais ex-loi fondamentale de 1996, bien qu'elle soit une Constitution de crise, est de loin plus progressiste et plus équitable dans la répartition des pouvoirs. Le chef du gouvernement qui pouvait choisir ses ministres, élaborer son programme et affronter le Parlement, du moins dans le texte, s'en trouve désormais réduit à un simple Premier ministre « vaguemestre » chargé de transmettre les ordres de « son excellence » à ses collaborateurs de ministres. Et encore ! Ahmed Ouyahia risque d'avoir à ses côtés ses frères ennemis de l'alliance, Abdelaziz Belkhadem et Bouguera Soltani, puisque Bouteflika se donne la prérogative de nommer autant de vice-Premiers ministres qu'il désire.
Vice-président : Un canular !
Compte tenu de l'état des allégeances, ce schéma d'organisation des portefeuilles, interchangeable à l'envi, paraît le plus plausible. Entre les patrons du RND, du FLN et du MSP dans l'ordre ou le désordre, Bouteflika s'offre un instrument constitutionnel – le Premier ministre et ses adjoints – imparable pour faire jouer au triumvirat un exercice de séduction. Il va de soi que ce réaménagement institutionnel met définitivement le Président à l'abri des secousses, des intrigues de salon ou de quelques embardées, ne serait-ce que discursives de ses exécutants. Avec ces amendements constitutionnels, le président Bouteflika signifie la fin de la récréation et évoluerait en roue libre dans la gestion du pays. De fait, la rumeur bien relayée par certains milieux sur l'institution du poste de vice-président de la République s'avère un beau canular destiné à faire avaler la pilule de cette révision de la Constitution en faisant miroiter le système américain. Ce nouveau schéma est un système qui sied parfaitement aux démocraties occidentales où le choix souverain du peuple s'exprime librement dans les institutions, notamment au Parlement. Tel n'est pas le cas de l'Algérie où le Parlement, qualifié déjà de simple chambre d'enregistrement, n'a bénéficié d'aucun surcroît de pouvoir de contrôle en vertu de la nouvelle mouture. En effet, contrairement aux supputations optimistes du FLN notamment, l'APN et le Sénat héritent des mêmes prérogatives ; c'est-à-dire de simples boîtes postales où transiteront, tels quels, les projets de loi de l'Exécutif, du Président désormais, pour ressortir avec l'estampille de la souveraineté populaire. C'est dire que ce présidentialisme à l'algérienne ne sert pas forcément le souci de fluidifier la gestion du pays ou encore éviter des couacs dans la machine de l'Exécutif, en ce sens que Bouteflika régnait déjà en maître absolu comme si cette architecture était déjà en application depuis au moins un mandat. Ce serait une mystification politique que de soutenir que le Président n'avait pas les coudées franches pour réaliser son programme durant deux mandats. Ces amendements ne font que donner une couverture constitutionnelle à une réalité du pouvoir où Bouteflika est le seul maître à bord. Fini le temps où Bouteflika déclarait rageusement : « Je ne veux pas être un trois quarts de Président ! » Désormais, il est et sera « un président et demi ». Mais dans le fond, rien n'a vraiment changé.


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