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200 tonnes de déchets dangereux à l'air libre
Aïn Temouchent
Publié dans El Watan le 15 - 11 - 2008

En passant par l'évitement d'El Amria sur la RN2, l'automobiliste sensibilisé aux questions environnementales est pris d'inquiétude. En effet, s'étalant sur près du tiers des 49 000 m2 de la tannerie Tafna SPA, l'amoncellement à l'air libre de centaines de quintaux de déchets dits spéciaux car classés dangereux a de quoi susciter des interrogations.
Du côté de la direction de l'Environnement, la réglementation, explique-t-on, a été mise en œuvre. La tannerie est ainsi tenue de régler une taxe annuelle d'un montant de 2 millions DA sur la base de la quantité de déchets entreposés. Malgré cette lourde amende, cette entreprise publique, qui emploie 85 salariés, ne s'est pas pliée à la loi. Elle n'a pas acquitté la taxe ni déstocké ses déchets. Son P-DG estime que la loi a été appliquée dans un sens coercitif alors que dans son esprit elle est plutôt d'essence incitative. Tout d'abord, il indique que tous les déchets solides stockés ne sont pas nocifs.
A cet égard, il y a ainsi les déchets liquides qui sont traités dans une station d'épuration mise en place en 1997 sur injonction du ministère de l'Environnement sous peine de fermeture. Les effluents liquides se composent des eaux industrielles chargées de produits chimiques en solution ou en suspension. Ce type de déchets est le plus dangereux parce qu'il est constitué de corps actifs tels les sulfures, le chrome, les sels, les acides et d'autres composants. Après traitement, l'eau est rejetée et les boues obtenues sont stockées. Mais au bout du compte, ce traitement n'aura servi à rien puisque ces boues demeurées à l'air libre sont lessivées par les pluies, le ruissellement des eaux pluviales récupérant alors le chrome et les autres produits chimiques va polluer la nappe, la sebkha, les champs et le quartier voisin.
Pis encore, à ce jour, aucune étude n'a été menée pour évaluer le degré de pollution atteint. Puis, à côté de ces boues, il y a tous les déchets résultant du process de fabrication du cuir. Ces derniers ne sont pas nocifs, assure notre interlocuteur. Pour ce qui est des déchets de cuir non tanné, ils sont biodégradables. Quant à ceux qui sont tannés, ils ne le sont pas car devenus imputrescibles puisqu'ils ont les mêmes caractéristiques que le cuir. Le chrome qu'ils contiennent est fixé par le tannage de la même façon qu'il l'est sur le cuir de toute chaussure.
Il n'existe pas de centre d'enfouissement spécialisé
Notre interlocuteur explique que si les déchets toxiques, les boues et ceux non toxiques sont entreposés au sein de l'usine, c'est parce que, d'une part, ils ne sont pas recevables dans les décharges publiques au même titre d'ailleurs que les déchets des hôpitaux et que, d'autre part, il n'existe pas de centre d'enfouissement spécialisé. A cet égard, le ministère de l'Environnement n'a pu obtenir d'aucune wilaya de l'Ouest du pays la création sur son territoire d'un centre d'enfouissement régional : « Nous, on voudrait bien s'en débarrasser mais pour les jeter où ? »
En outre, ajoute notre interlocuteur, si la tannerie d'El Amria était auparavant la seule à l'Ouest à produire des déchets, aujourd'hui il y en a une dizaine, ce qui milite pour une solution globale dans la mesure où aucune entreprise ne peut supporter l'investissement nécessaire pour l'élimination de ses propres déchets. Il indique par ailleurs qu'il existait une usine à Aïn Defla, une usine aujourd'hui fermée, qui recyclait les déchets non toxiques de toutes les tanneries pour en faire du cuir reconstitué.
La solution des déchets spéciaux n'est-elle pas alors en partie là ? Il demeure cependant une question subsidiaire sur l'avenir de la tannerie elle-même, une usine créée en 1958 et dont la capacité installée de 16 tonnes/jour s'est réduite au fil des décennies de moitié dans la mesure où une bonne partie de ses équipements sont obsolètes et carrément à l'arrêt. Son P-DG est plutôt confiant. Son entreprise, relève-t-il, est la deuxième du pays pour le volume de sa production après celle de Jijel. Il table sur les nouvelles orientations en faveur du secteur public, évoquant la volonté affirmée du SGP de maintenir l'activité et s'attend en conséquence à un investissement en faveur de la réhabilitation et la modernisation des équipements : « Nous y avons notre place d'autant qu'on se targue de faire dans la qualité.
Nous sommes en règle avec les impôts et n'avons aucune dette parafiscale et nos fournisseurs sont payés. Notre chiffre d'affaires nous permet de couvrir toutes nos dépenses. Il était pour 2007 de 171 millions de DA pour une production de 1 273 104 pieds carrés, soit 12 731 m2 de cuir. »


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