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Culture, dites-vous ?
Publié dans El Watan le 05 - 01 - 2005

La situation actuelle dans le domaine culturel trouve ses raisons d'être à la fois dans l'histoire que l'on veut donner à notre pays et dans la politique culturelle que l'on veut administrer à notre peuple depuis l'indépendance.
Le mouvement associatif qui peut contribuer à sortir de cette impasse notre culture est figé par le manque de moyens, et surtout par sa marginalisation dans le développement de notre société, et ce, malgré les réformes et l'arsenal de textes et de lois qui ne se conjuguent pas avec les mentalités. Malheureusement, cet immobilisme a frappé de plein fouet notre Casbah. Or que la déclaration des droits des peuples, élaborée à Alger, en juillet 1976, stipule dans la section IV art. 14 : « Tout peuple a droit à ses richesses artistiques, historiques et culturelles. » Le droit à la prise en charge du patrimoine culturel a été mis de côté, et notre Casbah, tombe en ruine de jour en jour. Il est par contre nécessaire de passer tout de suite à l'acte et à la prise en charge de ce patrimoine culturel, national et universel par une volonté politique et surtout aussi par un courage politique pour sauver ce qui reste encore à sauver. Il est impératif que les autorités chargées de ce dossier se déterminent, il ne faut pas oublier que la culture est aussi le ciment essentiel de tout un peuple, pour ne pas dire son âme. Cette Casbah est le témoin immortel et vivant d'une œuvre d'art, d'un savoir-faire, unique dans la région. Elle est aussi le témoin d'une cité multirégionale et multiconfessionnelle dans un passé récent. Après avoir arraché son indépendance, l'Algérie s'est consacrée principalement au développement de son économie en marginalisant totalement le développement culturel, elle se trouve dès lors de plus en plus confrontée à un véritable sous-développement culturel, surtout de son passé historique. Le décollage économique ne peut se faire sans le développement d'une réelle politique culturelle qui libérerait la société de ses préjugés sociaux et autres. Le problème reste mal posé, et par conséquent difficile à régler, l'administration se rejette la responsabilité de secteur en secteur. Combien d'études de dossiers et de plans ont été élaborés ? Combien de logements, de cités attribuées à cette Casbah ? Inimaginable, pour arriver à une situation dramatique, sur 1700 maisons de La Casbah en 1962, seules 800 restent maintenant dont 200 menacent ruine. L'Algérie est aujourd'hui confrontée à une triste vérité et doit faire son choix, devrions-nous sauver et préserver ce patrimoine culturel, ou devrions-nous lui tourner le dos et le déclarer patrimoine en péril ? La véritable culture d'un peuple ne réside pas dans la folklorisation ou dans de simples aspects de préservation de musées ou dans des slogans. Mais dans la nécessité d'un retour aux sources, vers ses valeurs architecturales, preuve irréfutable d'un passé glorieux, d'une nation qui a sacrifié les meilleurs de ses enfants pour la liberté, la dignité et un avenir meilleur. La Casbah n'est plus une valeur culturelle nationale mais un patrimoine mondial. C'est d'ailleurs ce fait nouveau qui nous impose aujourd'hui de poser touts ces problèmes de sauvegarde et de préservation. On ne peut pas rester coupé du monde culturel pour se hisser au niveau des sociétés modernes et se développer en harmonie avec la marche du temps. Dans l'avancée de l'Algérie vers le modernisme et la prospérité, on ne peut pas isoler le département culturel qui est l'essene même du progrès. On ne peut pas aussi et surtout garder le silence sur la dégradation de ce site, pour ne pas être complice de la catastrophe qui guette notre Casbah. Si par le passé le patrimoine culturel algérien a été l'objet d'une domination étrangère, aujourd'hui il doit bourgeonner et s'épanouir. Or, c'est l'effet inverse qui s'est produit. Le temps est un facteur important dans l'histoire de l'humanité. A chaque fois qu'il passe, il laisse derrière lui des ruines pour témoigner de son passage. La Casbah a été cassée par ce phénomène, suite à l'abandon des hommes. Il faut avoir connu cette cité pour se faire une idée du rayonnement qu'elle a pu et su exercer sur les grandes cités de la Méditerranée. Cette cité bâtie sur un triangle en colline, La Casbah a su dominer la mer, et elle a su garder en son sein une atmosphère de village populaire avec ses ruelles étroites, sinueuses. Et surtout piétonnières. Loin du bruit des voitures et de la pollution, le visiteur est conquis par le silence qui lui transmet une paix tranquille et parfumée. Elle a surtout su rassembler autour d'elle un mouvement de population et a su aussi développer une activité économique, sociale et artisanale. Elle a aussi su créer un mode de vie, un code, une culture sociale propre à son architecture et à sa grandeur et aussi à sa densité humaine très grande, mais bien organisée. Nous payons chèrement l'oubli de La Casbah, plutôt ce qui en reste. Il faut être honnête et ne plus chanter, ni l'écrire, ni la décrire, ni la peindre. La culture de préservation nous a énormément manqué, on s'est trompé, nous avons pensé que la force d'une nation résidait dans le nombre de ses avions de chasse, ou le nombre de ses chars, ou de son développement économique. Non, la force d'une nation réside dans la morale et la culture de son peuple. Oui dans la morale de son peuple forgé par l'épreuve et appuyé sur un passé glorieux des Kheireddine, des Raïs Hamidou, des Ali La Pointe, des petits Omar, des Hassiba, des Ben M'hidi, des Hahad, des Lounis, Bouziri, Arbardji, Ramel, des Djamila, etc. Oui c'est ça La Casbah.

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