Le coordinateur américain de lutte contre le terrorisme, le général Dell L. Dailey est persuadé de la « banqueroute » d'Al Qaïda et de sa succursale la branche Al Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI). Dans un entretien publié mercredi par le journal saoudien Al Hayat, le général Daily affirme que cette organisation terroriste a énormément perdu de son influence « et de sa capacité à commander les groupuscules terroristes qui lui sont affiliés et à les faire mouvoir dans le sens qui sert ses intérêts ». « Al Qaïda est une organisation en faillite. La branche d'Al Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI) a perdu du terrain et de son influence sous la pression du gouvernement algérien. » La branche armée d'Al Qaïda au Maghreb est confrontée, d'après le général américain, à de grandes difficultés pour financer ses activités criminelles. Le tarissement de la trésorerie est, selon le général Daily, le résultat des « mesures » de veille prises par le gouvernement visant à interdire les transferts de fonds destinés à alimenter les caisses des groupes terroristes. Autre donne importante ayant précipité l'organisation terroriste dans les difficultés : l'allégeance à Al Qaïda. D'après le général, les membres de la BAQMI sont convaincus que leur organisation a été détournée, « accaparée par les hommes d'Al Qaïda qui l'ont utilisée pour atteindre les objectifs de cette dernière, plus que ceux, initiaux du GSPC ». Le responsable américain a par ailleurs souligné que l'allégeance du GSPC à Al Qaïda (fin 2007) a amené ce dernier à adopter la stratégie et les méthodes de l'organisation d'Oussama Ben Laden : « les attentats suicides » et « l'assassinat d'innocents ». « Le peuple algérien, poursuit-il, refuse cette odieuse criminalité, a rejeté Al Qaïda et sa branche maghrébine ». Le général se félicitera du « haut niveau » de coopération bilatérale avec l'Algérie et le Maroc en matière de lutte antiterroriste. « Les Algériens sont très coopérants avec les USA. Les Marocains aussi », a-t-il déclaré, mais il regrette que la « coopération entre l'Algérie et le Maroc ne soit pas du niveau espéré ».
